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États-Unis

Le premier pas sur la Lune commémoré dans l'Amérique de Donald Trump

C'était il y a 50 ans, jour pour jour. Un coup de fil historique du président Nixon, depuis le bureau Ovale de la Maison Blanche en direction de la Lune, où viennent d'alunir Neil Amstrong et Buzz Aldrin. Les deux hommes marchent ensuite sur le satellite de la Terre. Les Américains ont célébré ce moment un peu partout aux États-Unis samedi 20 juillet.

Le président américain Donald Trump, en compagnie des membres de l'équipage Apollo 11 Buzz Aldrin et Michael Collins, le 19 juillet 2019 à Washington.
Le président américain Donald Trump, en compagnie des membres de l'équipage Apollo 11 Buzz Aldrin et Michael Collins, le 19 juillet 2019 à Washington. REUTERS/Leah Millis
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Sous les yeux de centaines de millions de téléspectateurs, le 21 juillet 1969 à l'heure TU : une incroyable image, le fameux « petit pas pour l'homme », « pas de géant pour l'humanité ». Une image qui marque à jamais l'histoire, et que ce cinquantenaire permet de revivre. L'Amérique s'est mise au diapason.

La Nasa a comptabilisé une trentaine d’évènements organisés samedi sur le sol américain. La Smithsonian Institution de Washington, le Metropolitan de New York, mais aussi les musées de San Francisco, Seattle, Cincinatti - entre autres - ont tous participé à la célébration de la réussite de la mission Appolo 11.

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On ne compte plus les camps d'été pour enfants et ados sur la thématique lunaire. La Nasa a même invité tout le monde à fabriquer une fusée et à la faire décoller en même temps. Partout, et en particulier à Houston, où se trouve le centre spatial. La Nasa y a organisé samedi un grand concert et un décompte jusqu’à l’heure H.

Il y a 50 ans, on estime que 530 millions de personnes ont regardé Neil Armstrong poser son premier pas. Aux États-Unis, les chaînes de télévision enchaînent les éditions spéciales, les documentaires et les films sur cette réussite américaine, relate notre correspondant à Houston, Thomas Harms.

Pour une fois, le président américain a été plutôt sobre dans sa célébration. À la Maison Blanche, Donald Trump a commémoré l’alunissage dès vendredi, entouré d’officiels de la Nasa, mais aussi de Buzz Aldrin, celui qui avec Neil Armstrong a marché sur la Lune, et de Michael Collins, le seul des trois à être resté en orbite.

Il y a quelques mois, le vice-président Mike Pence avait défié la Nasa pour qu’elle renvoie des hommes sur la Lune d’ici 2024. Vendredi, Donald Trump a interpellé le patron de l’agence spatiale, en lui demandant pourquoi les astronautes ne pourraient pas aller directement sur Mars d'abord, plutôt que sur la Lune.

Pas moins de 400 000 personnes ont travaillé ensemble pour le design, les tests, la construction et tout ce qui a rendu possible de marcher sur la Lune. C’est ça que l’on célèbre. Sans compter que la contribution de ce moment pour l’avancée technologique est immense: une chose aussi simple qu’une poêle en Teflon ou le Velcro qui ferme vos chaussures ont été développés pour ce programme spatial. Et nous n’aurions par la micro-électronique actuelle si nous n’avions pas développé ce qui nous a aidés à aller dans l’espace

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Tom Scott, Nasa

Thomas Harms

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Le vice-président a pris part samedi à une cérémonie. Depuis Cap Canaveral, il a déclaré que « si Neil Armstrong, Buzz Aldrin et Mike Collins ne sont pas des héros, alors il n'y a aucun héros ». Et d'ajouter qu'à ses yeux, l'évènement mériterait qu'on s'en souvienne dans 1 000 ans, au XXXe siècle.

Notons qu'en ce jour anniversaire, les Russes ont lancé une fusée Soyouz depuis la base de Baïkonour. Comme en 1975 pour la mission Apollo-Soyouz, avec la célèbre poignée de main entre Stafford et Leonov. À son bord, et à destination de la Station spatiale internationale ISS : un Russe, un Italien et un Américain.

Quelques détails méconnus sur le déroulé d'Apollo 11

Peu de monde sait ce qu'est une alarme 1202. Neil Armstrong et Buzz Aldrin ne la connaissaient pas non plus. Elle a pourtant retenti à plusieurs reprises dans le « LEM », le module de descente lunaire, alors que les deux astronautes étaient en pleine manœuvre d'atterrissage. Elle s'est finalement révélée sans importance, signifiant juste que l'ordinateur de bord recevait trop d'informations. Son bip strident a cependant rajouté une bonne dose de stress dont Neil Armstrong se serait bien passé sur le moment. Le capitaine d'Apollo 11 était en effet aux commandes d'un alunissage compliqué. Le module allait trop vite ; il avait raté le site d'allunissage prévu. Il avait donc fallu survoler cratères et rochers pour trouver un lieu convenable afin de se poser.

Après de longues secondes, le LEM se pose enfin. Mais il ne reste presque plus de carburant. Six heures plus tard, Neil Armstrong revêt son scaphandre et foule enfin le sol lunaire. L'apothéose d'un voyage de cinq jours depuis la Terre. Buzz Aldrin le rejoint, décrivant une « magnifique désolation » en guise de paysage. Les deux hommes ne profitent pas ; la Nasa leur laisse 2h30. Ils emploieront ce temps pour déployer tous les instruments scientifiques et ramasser le plus de roches possible, avant de quitter la Lune et de rentrer à la maison. Apollo 11, c'est fini. Le programme se poursuivra avec six autres missions habitées, jusqu'à Apollo 17 en 1972. Au total, 12 hommes marcheront ainsi sur la Lune, jusqu'à Eugene Cernan. Tous américains.

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