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Espace

Artémis: des astronautes sur la Lune en 2024?

C'était il y a 50 ans. Neil Armstrong devenait le premier homme à marcher sur la Lune, vite rejoint par Buzz Aldrin, Michael Collins complétait l'équipage. Depuis jeudi 18 juillet, RFI vous fait revivre la mission Apollo 11, restée dans l'histoire pour l'exploit qui a été réalisé à l'époque. Le programme s'est poursuivi jusqu'en 1972 avec Apollo 17, mais est resté sans lendemain. Ça pourrait changer, puisque la Nasa a pour objectif de poser à nouveau des astronautes sur la Lune en 2024.

Le lanceur mobile Space Launch System de la NASA pendant des mois d'essais avant de transporter la fusée SLS et le vaisseau spatial Orion pour le lancement d'Artemis 1 au Centre spatial Kennedy de Cape Canaveral, Floride, États-Unis, juin 27, 2019.
Le lanceur mobile Space Launch System de la NASA pendant des mois d'essais avant de transporter la fusée SLS et le vaisseau spatial Orion pour le lancement d'Artemis 1 au Centre spatial Kennedy de Cape Canaveral, Floride, États-Unis, juin 27, 2019. REUTERS/Joe Skipper
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Adieu Apollo, voici Artémis, le nouveau programme lunaire habité des États-Unis. Objectif : poser la première femme et le prochain homme sur la Lune en 2024.

Cinq ans pour y parvenir, c'est très court. D’où le fort scepticisme de la communauté spatiale envers ce projet. Mais la Nasa se veut rassurante : la fusée, le SLS, est en cours de développement. La capsule Orion pour faire le voyage est quasiment prête, à vrai dire, il ne manquerait que l'atterrisseur lunaire, le successeur du LEM des années Apollo.

Pour aller encore plus vite, l'agence américaine n'hésite pas non plus à faire appel au secteur privé pour qu'il développe à sa place des éléments clés de la mission.

Du côté de Houston, la seule inquiétude est en fait politique. Le retour sur la Lune, George W bush en parlait déjà, avant que Barack Obama n'annule le projet pour concentrer les efforts sur Mars et avant que Donald Trump n'annule le projet pour remettre la Lune au centre du jeu.

Bref, à la NASA, on veut à tout prix éviter une nouvelle volte-face en cas de changement de majorité politique. Si cela survenait, l'idée est donc que le programme soit suffisamment avancé pour qu'il ne puisse plus être annulable ; d'où cet objectif de 2024 très ambitieux.


La Chine et la Russie dans la course

Si tout le monde suit son plan comme prévu, en 2030, il y aura des Américains, des Russes et des Chinois sur la Lune. Si la Nasa conserve une longueur d'avance en visant 2024, les programmes de ses homologues n'en sont pas moins ambitieux.

La CNSA, l'agence chinoise, souhaite ainsi construire une base scientifique sur le pôle sud de la Lune.

On en est encore loin, puisque le programme lunaire de Pékin consiste aujourd'hui à l'envoi de sondes robotisées et son programme habité, à une petite station en orbite autour de la Terre.

Ceci dit, le développement d'un lanceur super lourd est en cours et la Chine a pour habitude de tenir ses promesses dans le domaine spatial.

En Russie, après s'être fait damer le pion en 1969, c'est 2030 la date désormais retenue. L'objectif et la feuille de route sont les mêmes que la Chine, une base scientifique et une première phase robotisée avant l'envoi de cosmonautes. Mais là aussi, il reste beaucoup de travail à réaliser, la fusée lunaire n'existe pour l'instant que sur le papier, tout comme l'atterrisseur.

Enfin, même si cela semble improbable aujourd'hui étant donné le contexte géopolitique, il n'est pas impossible que tout le monde se décide de travailler ensemble plutôt que seul. Plusieurs appels ont été lancés en ce sens et cela accélérerait grandement les choses. 

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