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Environnement

La mission Tara part à la chasse aux microplastiques sur 10 fleuves d'Europe

À partir de ce lundi 27 mai, la goélette scientifique Tara va partir de Lorient (Morbihan) pour étudier durant six mois l’embouchure de dix grands fleuves européens. Objectif : identifier les sources des microplastiques qui polluent les mers et les océans, afin de pouvoir enrayer l’hémorragie de déchets plastiques.

La goélette Tara part lundi 27 mai pour une expédition de six mois à l'embouchure des dix plus grands fleuves d'Europe.
La goélette Tara part lundi 27 mai pour une expédition de six mois à l'embouchure des dix plus grands fleuves d'Europe. ©RFI/Agnès Rougier
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Dès ce lundi, le bateau de la Fondation Tara Océans reprend du service. Objectif de cette nouvelle expédition, réalisée en partenariat avec le Centre national de recherches scientifiques (CNRS) : mieux comprendre les « flux de plastique » avant qu’ils ne se déversent dans l’océan sous forme micro et nano. Car même si lorsqu’on pense à la pollution plastique, on imagine des monticules de détritus flottant à la surface des eaux, l’immense majorité des déchets plastiques dans l’eau sont en réalité invisibles à l’œil nu.

Ainsi, 94 % des plastiques relevés dans les eaux océaniques sont plus petits qu’un simple grain de riz, c’est-à-dire, d’une taille inférieure à 2,5 mm. Les « macrodéchets », c’est-à-dire les sacs plastiques, pailles et autres bouteilles, sont pour la plupart désintégrés avant d’atteindre la mer, abîmés par le soleil et le courant.

Des échantillonnages jusqu'à 50 m de profondeur

Après avoir étudié la Patagonie, l’océan Pacifique ou la Méditerranée, l’équipe de la goélette scientifique Tara s’attaque donc à l’embouchure de dix des plus grands fleuves d’Europe, parmi lesquels la Seine, le Rhin et le Tibre. Nom de l’expédition : « Mission microplastiques ». Pendant six mois, les scientifiques réaliseront des échantillonnages à la surface de l’eau et jusqu’à 50 mètres de profondeur, avec des prélèvements de microplastiques, mais aussi de particules micrométriques et de nanoplastiques, des particules si petites qu’elles peuvent se retrouver dans les cellules des êtres vivants qui peuplent les océans et dans nos propres organismes.

Quatre-vingts pour cent des déchets en mer viennent des terres. La raison d’être de cette mission européenne est donc de « mettre la priorité sur les flux de plastique qui coulent de nos territoires vers la mer », affirme Romain Troublé, directeur de la Fondation Tara Océans. En clair : comprendre d’où viennent ces déchets et leur parcours afin de mieux endiguer l’hémorragie de plastique qui envahit les océans. Mais pour le directeur de la Fondation, cette mission a aussi pour but de faire passer un message fort : « Il s’agit de rappeler l’importance de se mobiliser à terre. Les solutions sont à terre. On ne peut pas tout faire depuis les océans. »  La plupart des déchets qui polluent nos océans sont en effet si petits que les nettoyer serait une tâche bien trop gargantuesque et risquerait de « nettoyer la biodiversité » du même coup.

La solution la plus efficace reste donc de réduire sa consommation de plastique, souligne Romain Troublé, en achetant moins de produits emballés, en recyclant le plastique et en privilégiant l’économie circulaire.

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