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Santé

Sidaction 2019: la lutte contre le VIH n'est pas terminée

« Tous ensemble avec le Sidaction : 25 ans de combat contre le sida » ! Objectif : récolter de l’argent pour financer des programmes de recherche, et soutenir des associations en France et à l’étranger qui aident les personnes infectées par le virus du sida. Des progrès très importants ont été faits ces vingt dernières années, avec la mise au point de traitements qui permettent de vivre avec le virus. Mais, à peine plus de la moitié des personnes qui en ont besoin y ont accès dans le monde. Et le tabou autour du VIH continue de sévir... RFI est partenaire de cette grande opération de collecte de fonds.

RFI et France 24 mobilisés aux côtés de tous les médias français pour le #Sidaction2019.
RFI et France 24 mobilisés aux côtés de tous les médias français pour le #Sidaction2019. RFI/FRANCE24
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Attention à ne pas banaliser la maladie : c'est le message que relaiera tout ce weekend le Sidaction à l'occasion de sa 25e édition. Plus de 6 000 personnes découvrent leur séropositivité chaque année en France. Et, s'il est vrai qu'on vit aujourd'hui avec le virus, on n'en guérit pas.

« On parle maintenant de vieillir avec le VIH »

Florence Thune est la directrice générale de l’association Sidaction. Elle a été infectée par le virus à l’âge de 30 ans, en 1997. « Vivre avec le VIH aujourd’hui, en tout cas après 22 ans, c‘est à la fois évidemment se réjouir de chaque instant d’être en vie parce qu’il y a 22 ans, je pensais que j’allais mourir. On parle maintenant de vieillir avec le VIH, ce qui est assez incroyable. Mais tant mieux, on vieillit avec le VIH. Et en même temps, on a parfois une certaine lassitude des traitements. »

« Puis, surtout au-delà de ça, continue Florence Thune, on se surprend toujours à se reprendre le VIH en pleine figure au moment où on s’y attend le moins et notamment sur ce côté tabou ou fausses idées qui restent autour de la question du VIH. J’ai eu il y a quelques années un refus de soin chez un dentiste. On le prend aussi en pleine figure quand on cherche par exemple à acheter un logement et qu’on ne peut pas avoir de prêt, parce que l’assurance refuse de couvrir effectivement dans certaines conditions les personnes vivant avec le VIH. Il reste toujours ce tabou, cette discrimination, ce rejet qui survient au moment en tout cas où on s’y attend le moins. »

En France, encore 173 000 séropositifs

Aujourd'hui, une personne séropositive dépistée, donc traitée, et présentant une charge virale indétectable, ne transmet plus le virus. C'est la grande victoire des scientifiques ces dernières années. Pour le professeur Olivier Lambotte, directeur de recherche et immunologiste au CHU du Kremlin-Bicêtre, en région parisienne, le VIH est un virus très particulier pour lequel il faut tout inventer : «  Il est le seul rétrovirus attaquant l’homme pour lequel il y a besoin d’un vaccin. Un rétrovirus, c’est un virus qui va être capable d’intégrer son matériel génétique dans notre ADN. On n’a pas d’autre exemple sur cette famille de virus là. On peut bien sûr comparer avec d’autres types de virus, la grippe, le tétanos, des maladies infectieuses pour lesquelles les vaccins marchent très bien, mais dont la mécanistique ne s’applique pas à celle du VIH. C’est toute la difficulté à laquelle la communauté scientifique doit faire face : un agent qui évolue très vite, qui change, alors que ce n’est pas le cas des autres maladies infectieuses. Le virus de la rougeole, il reste le virus de la rougeole. Le VIH, lui, va rester VIH, mais il va changer. Ses caractéristiques, ses protéines vont muter, vont se modifier, qui vont faire qu’il faut qu’on puisse développer un vaccin suffisamment puissant pour qu’il soit capable d’être évolutif en parallèle du virus». Il reste donc encore beaucoup à faire pour réussir à éliminer le VIH de l'organisme.

En France, 173 000 personnes sont séropositives, 37 millions dans le monde entier.

On est sur une augmentation des contaminations chez les personnes de 50 ans. Ce qui nous fait dire qu'à tout âge aujourd'hui, on peut être concerné par le virus du VIH, et qu'il s'agit de trouver un moyen de prévention adapté à son style de vie. En tous cas, découvrir sa séropositivité à 20 ans ou à 50 ans, c'est pas plus marrant.

00:54

Florence Thune

RFI

La grande opération de collecte de fonds démarre ce 5 avril. 

→ Si vous souhaitez faire un don, vous pouvez aller sur le site www.sidaction.org

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