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Le point G existe-t-il ?

Retrouvez la chronique sexualité du Dr Catherine Solano, sexologue. 

Catherine Solano.
Catherine Solano. © Emmanuel Pierrot
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Le point G est ainsi nommé parce qu’il a été découvert et baptisé par Ernst Gräfenberg qui lui a donné son initiale. Et c’est un nom qui fait un peu mystérieux, d’où, peut-être cette idée de secret et de mystère. 

Ce point G semble répondre à une question qui torture les hommes : comment donner du plaisir à une femme à coup sûr ? La réponse serait : en stimulant le point G ! Ce point G, c’est un peu comme une recette miracle : vous trouvez le point G et comme ça, à tous les coups, votre partenaire aura du plaisir. En tant qu’homme, vous connaissez le point G, vous êtes certain d’avoir votre carte de donneur d’orgasme ! C’est que c’est un homme qui l’a découvert, et ce n’est pas étonnant qu’il ait eu autant de succès, car il semble répondre aux angoisses d’un homme : comment être un bon amant ?

Mais on estime que 10 % des femmes seulement ont déjà éprouvé un orgasme par stimulation du point G. Et 90 % n’en ont jamais eu. On est donc très loin d’une recette efficace à 100 % ! Mais cela ne signifie pas que les autres ne peuvent pas en obtenir. Il est possible que bien plus que 10 % des femmes pourraient avoir un orgasme par stimulation du point G. Donc pour que cette stimulation déclenche des sensations de volupté, il faut bien évidemment qu’une femme soit en état d’excitation, sinon l’effet sera nul… Cette exploration du point G est donc à pratiquer après des préliminaires qui ont fait monter l’excitation.

Où se situe-t-il ce point G ?

Le point G est une zone de quelques centimètres carrés, disons comme une pièce de 1 à 2 €, et située à l’intérieur du vagin à 3 ou 4 cm de son entrée, sur sa paroi avant, du côté du ventre. Pour une femme allongée sur le dos et un homme qui serait dans la position du gynécologue qui fait un toucher vaginal, il faut recourber les doigts vers le haut pour le contacter. Ce point G n’est pas tellement sensible aux frottements de surface qui se produisent pendant les mouvements de va-et-vient des rapports sexuels, d’où un effet rarement ressenti à ce moment. Ce point G est plutôt sensible aux pressions douces et appuyées qui durent un certain temps, comme une sorte de massage, avec, par exemple, de petits mouvements circulaires.

Il y a des femmes pour lesquelles ce n’est pas agréable la stimulation du point G. Il y a surtout des femmes qui ressentent une envie d’uriner si vous stimulez cette zone. C’est normal. Le point G se trouve juste en arrière de l’urètre qui amène l’urine depuis la vessie jusqu’à l’extérieur du corps. Quand la zone du point G gonfle, elle appuie sur l’urètre et déclenche ce que l’on appelle un « faux besoin d’uriner ». Cette sensation, pas forcément agréable à première vue est parfois annonciatrice de l’orgasme. Elle empêche certaines femmes d’accéder à l’orgasme, car certaines femmes demandent à leur partenaire d’arrêter la stimulation de peur d’uriner. Pour limiter cet inconvénient, il est important d’uriner avant une relation sexuelle afin de se sentir plus tranquille sur ce plan.
 

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