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COP23

COP23: Merkel et Macron confirment leurs ambitions

Sous la présidence de Frank Bainimarama, le Premier ministre des îles Fidji, les présidents et représentants des pays participant à la COP23 ont défilé à la tribune ce mercredi 15 novembre pour lancer le dernier round de négociations, dont l’objectif est la mise en œuvre de l’Accord de Paris.

Le président français Emmanuel Macron, le Premier ministre des Fidji et président de la COP23 Frank Bainimarama et la chancelière allemande Angela Merkel, à Bonn, le 15 novembre 2017.
Le président français Emmanuel Macron, le Premier ministre des Fidji et président de la COP23 Frank Bainimarama et la chancelière allemande Angela Merkel, à Bonn, le 15 novembre 2017. REUTERS/Wolfgang Rattay
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Avec nos envoyés spéciaux à Bonn,

C'est un petit garçon d’une dizaine d’années qui a inauguré ce segment de haut niveau. Venu de Tailevu, une province des îles Fidji, Timothy a été invité à la tribune pour raconter la destruction de son village par la montée de la mer.

Le secrétaire général des Nations unies António Guterres a ouvert la séance en insistant sur l’importance de l’engagement du secteur privé pour atteindre le maximum de 1,5°C d’augmentation de la température, annonçant une contribution importante du secteur privé américain l’année prochaine, malgré la décision du président Trump de sortir de l’Accord de Paris.

Le segment présidentiel a débuté avec la chancelière allemande Angela Merkel, qui a affirmé la volonté de son gouvernement de réduire de 40 % les émissions de gaz à effet de serre de l’Allemagne d’ici 2020. Très attendue sur la sortie du charbon en Allemagne qui lui permettrait d'atteindre son objectif, la chancelière n'a rien promis. « Il faut d'un côté atteindre notre objectif climatique. Mais il faut aussi se préoccuper des questions sociales, des problèmes liés à l'emploi, quand on parle de la réduction de la part du charbon dans notre mix énergétique. Nous ne pouvons pas non plus négliger les questions économiques : il faut que l'énergie soit économiquement accessible », a-t-elle déclaré.

Lorsque ce fut son tour, Emmanuel Macron a tiré la sonnette d'alarme dès le début de son discours. « Le seuil de l'irréversible a été franchi », a-t-il affirmé. Le président français veut secouer la planète. Et pour redonner du souffle à l'Accord de Paris signé il y a deux ans, le président français tente de trouver une parade au retrait américain. « Les villes et le secteur privé américains sauront compenser la totalité de l'engagement américain », a-t-il assuré. La question sera au coeur du sommet de Paris sur le climat le 12 décembre prochain.

Le président français, Emmanuel Macron, a appelé l'Europe à compenser le manque de financements du Groupe d'experts du climat de l'ONU, lié au retrait américain. Le GIEC, chargé de produire une synthèse régulière des connaissances, «  est aujourd'hui menacé par la décision des Etats-Unis de ne pas garantir les financements  ».

Plus tard, le président nigérien Mahamadou Issoufou a mentionné le lien direct qui existe entre le changement climatique et la pauvreté, le terrorisme, le crime organisé et les migrations. Pour enfin commencer à régler ces problèmes, il a exhorté les pays riches à mettre en œuvre l'Accord de Paris le plus rapidement possible.

Tout au long de l’après-midi, les appels au secours des pays victimes climatiques ont résonné dans la salle de conférence. Ont-ils été entendus au-delà de la simple compassion ? Rien n’est moins sûr.

01:24

COP23 - Les petites îles du Pacifique cherchent à se faire entendre - REPORTAGE

Agnès Rougier

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