Un iceberg de plus de 200 kilomètres de long s'est détaché de l'Antarctique
Un immense iceberg de 200 kilomètres de long, 350 mètres de haut – l'équivalent de 55 fois la ville de Paris – s'est détaché de l'Antarctique ce mercredi 12 juillet. Il était surveillé par les scientifiques et les satellites.
Publié le :
Ce sont les scientifiques britanniques qui étudient la gigantesque barrière de glace dite « Larsen C », tout à l’est du pôle Sud, qui ont confirmé le détachement de cet iceberg record.
La région était déjà surveillée puisqu’une crevasse s’était formée ces derniers mois. Elle avait fissuré la banquise avant de libérer ce gigantesque pan de glace ce mercredi.
L’agence Spatiale européenne (ESA), qui observe le phénomène avec ses satellites Cryosat et Sentinel 1, avait indiqué il y a quelques semaines qu’il ne restait plus que 5 km entre la fin de la fissure et l’océan, la séparation était donc inéluctable.
Près de 200 mètres de profondeur
L’iceberg dont la profondeur sous l’eau approche les 200 mètres va maintenant faire l’objet d’une surveillance étroite tant il représente un danger pour la circulation maritime.
En 2002, une autre barrière de glace s'était désintégrée dans la même région, de façon spectaculaire au terme du même processus. Les scientifiques s’attendent à ce que d’autres phénomènes de ce type se reproduisent prochainement.
Le phénomène inquiète les experts, car il s'agit de la « barrière » qui retient l'ensemble de la glace du continent antarctique. Xavier Bougeard fait partie de l'expédition Tara qui sillonne les mers du globe, parmi lesquelles l'Antarticque, qu'il connaît bien. Il explique que le détachement de cet iceberg est bien un effet du réchauffement climatique, un nouveau signe inquiétant en la matière, et qu’il est urgent de prendre des mesures contre.
Cela fait partie des barrières de glace qui entourent l’ensemble du continent antarctique et qui retiennent les glaciers continentaux et qui les empêchent de s’écouler vers la mer. Il y avait trois ceintures différentes que l’on appelait les ceintures de Larsen sur la péninsule antarctique […] Celle dont on parle aujourd’hui, c’est la ceinture de Larsen C. La A et la B ont disparu.
Xavier Bougeard, expert scientifique
NewsletterRecevez toute l'actualité internationale directement dans votre boite mail
Je m'abonne