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Science

Kepler 186F: un nom nimbé de mystères

L'exoplanète Kepler 186F est à peine 10% plus grande que la Terre. Elle est située dans la zone habitable de son étoile, comme la Terre l'est avec le Soleil. Elle fascine les scientifiques, notamment à cause de sa ressemblance avec notre planète bleue. Il s'agit de la première exoplanète qui pourrait porter de la vie.

Animation de la Nasa pour comparer les caractéristiques de l'exoplanète Kepler 186F avec celles de la Terre.
Animation de la Nasa pour comparer les caractéristiques de l'exoplanète Kepler 186F avec celles de la Terre. NASA Ames/SETI Institute/JPL-Caltech
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  • Qu’est-ce qu'une exoplanète?

Il s’agit d'une planète extérieure au système solaire. L'immense majorité des planètes de notre galaxie, et au-delà, sont des exoplanètes. Parmi celles-ci, beaucoup sont vagabondes, elles ne tournent autour d'aucune étoile. Mais dans leurs recherches, les scientifiques se concentrent surtout sur celles qui sont dans un système stellaire.

Ainsi, le système stellaire dans lequel se trouve Kepler 186F est à 490 années-lumière de chez nous, c’est-à-dire à 490 fois 9 460 milliards de kilomètres de distance par rapport à notre Soleil. On comprend donc aisément que les planètes qui sont dans un système sont plus faciles à trouver, mais surtout - et c'est ce qui intéresse les astronomes - les planètes qui ont une étoile ont aussi plus de chance de ressembler à la nôtre.

  • Qu'est-ce qui fait de la découverte de Kepler une première?

Kepler 186F est la première exoplanète qui remplit tous les critères extérieurs de ressemblance à la Terre : petite taille, donc possiblement planète rocheuse, et dans la zone habitable de son étoile, c'est-à-dire cette zone ni trop chaude, ni trop froide qui permettrait la présence d'eau liquide.

Toutes les autres planètes découvertes jusqu'à maintenant, près de 1 800 depuis 1994, étaient soit de grosses planètes dont il était difficile de déterminer la nature - gazeuse ou rocheuse -, soit des petites planètes trop lointaines ou trop proches de leur soleil. L’enjeu, c’est la possibilité qu’une planète porte de l’eau, donc de la vie.

  • Quel est l'objectif poursuivi par les scientifiques?

Trouver des preuves de vie dans l’Espace. Voilà ce qui anime, aujourd'hui plus que jamais, la communauté de l'astrophysique. Les scientifiques cherchent à voir si les conditions de naissance de la vie sont rassemblées. Ils cherchent donc des planètes où les températures coïncident avec la présence d'eau liquide. Ils s’intéressent aussi à la composition de l'atmosphère et se demandent notamment s'il y a de l'ozone dans l’atmosphère. On sait que la vie sur Terre est née grâce à l'eau, à l'ozone et au carbone.

Malheureusement, pour l'instant, nos connaissances à propos de Kepler 186F proviennent surtout de calculs et d’extrapolations mathématiques.

  • Que leur manque-t-il?

Il manque aux scientifiques des satellites suffisamment puissants pour connaitre la masse exacte de Kepler 186F, ce qui permettrait de savoir de manière certaine si la planète est rocheuse. Ils pourraient aussi déterminer la nature de l'atmosphère, et mener diverses analyses à distance pour mieux connaître la planète. Tous les instruments pour faire ces mesures existent déjà, pas le satellite.

Kepler, le satellite qui a découvert cette exoplanète, a pour mission de détecter les planètes, pas de les analyser. Les projets de missions qui pourraient mener à une analyse en profondeur de la jumelle de la Terre sont dans les cartons, d'après les scientifiques de l'Oservatoire d'astrophysique de Bordeaux, mais il leur faudrait une dizaine d'années pour voir le jour. Cette découverte pourrait conditionner de nouvelles missions, plus ciblées, pour vraiment élucider les mystères de Kepler 186F.

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