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Iran

Le gouvernement iranien rationne l'essence et augmente les prix

Le gouvernement iranien a décidé de rationner l'essence, soit soixante litre par voiture et par mois, et d'augmenter le prix de l'essence libre par trois. Une mesure qui risque de provoquer le mécontentement social et politique.

Désormais chaque automobiliste iranien aura droit à 60 litres d'essence au prix subventionné, mais devra acheter le reste trois fois plus cher.
Désormais chaque automobiliste iranien aura droit à 60 litres d'essence au prix subventionné, mais devra acheter le reste trois fois plus cher. ATTA KENARE / AFP
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Avec notre correspondant à Téhéran, Siavosh Ghazi

L'annonce a été faite en pleine nuit. Après plusieurs mois d'hésitation, le gouvernement iranien a décidé d'augmenter le prix de l'essence. Le choc pourrait avoir un effet inflationniste, comme l'explique Farhad, un entrepreneur d'une cinquantaine d'année : « Je crois qu'à court terme, les prix vont augmenter mais à long terme il y aura un équilibre. Sur le transport urbain, les prix vont augmenter de 20 à 30 % mais sur le transport interurbain, il n'y aura pas d'effet car le prix du gasoil n'a pas augmenté et c'est seulement l'essence qui a augmenté. »

En Iran, un litre d'essence coûte moins de huit centimes, ce qui provoque non seulement une consommation effrénée, mais aussi de la contrebande vers les pays voisins, notamment le Pakistan, l'Afghanistan ou la Turquie où l'essence coûte dix à vingt fois plus cher. De l'essence est également envoyée en contrebande vers les pays arabes du golfe Persique. Ces derniers mois, la marine des Gardiens de la révolution a arraisonné plusieurs navires chargés d'essence de contrebande dans le golfe Persique.

Des sanctions américaines qui pèsent

L'Iran est devenu autosuffisant dans la production d'essence, mais veut faire baisser la contrebande et la consommation effrénée de carburant. L'augmentation du prix de l'essence est aussi une conséquence des sanctions américaines.

Il y a quelques jours, le président iranien Hassan Rohani a reconnu que les sanctions américaines avaient rendu la situation économique particulièrement difficile. La situation est encore plus difficile que durant la guerre Iran-Irak dans les années 1980, avait-il affirmé. En effet, les sanctions pétrolières et bancaires américaines ont fait chuter les exportations pétrolières du pays à environ 500 000 barils par jours contre deux millions et demi il y a un peu plus d'un an.

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