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Israël / Gaza

Un soldat israélien condamné pour la mort d'un adolescent palestinien à Gaza

C’est une condamnation inédite. Celle d'un soldat israélien qui a tiré et mortellement touché un adolescent palestinien à Gaza en juillet 2018 lors de la « Marche du retour ». La peine a été prononcée cette semaine par une cour militaire israélienne. Selon le Hamas au pouvoir à Gaza, 327 personnes ont été tuées par l’armée israélienne lors du mouvement de protestation lancé à Gaza en mars 2018.

Les soldats israéliens tirent des gaz lacrymogènes sur des Palestiniens à la frontière dans le sud de la bande de Gaza lors de «La Marche du retour», le 2 novembre 2018.
Les soldats israéliens tirent des gaz lacrymogènes sur des Palestiniens à la frontière dans le sud de la bande de Gaza lors de «La Marche du retour», le 2 novembre 2018. ©REUTERS/Ibraheem Abu Mustafa
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Avec notre correspondant à Jérusalem,  Guilhem Delteil

Le 13 juillet 2018, Othman Helles était l'un des participants à la « Marche du retour »dans la bande de Gaza. Selon des images diffusées sur les réseaux sociaux, cet adolescent de 15 ans avait grimpé sur les grillages de séparation entre l’enclave palestinienne et le territoire israélien. Un tireur d’élite de l’armée israélienne a alors ouvert le feu entraînant la mort du jeune Palestinien.

Selon l’armée israélienne, le soldat n’avait pas reçu d’autorisation de ses commandants. Il « a tiré sans respecter les règles d’engagement et les instructions qu’il avait reçues », explique-t-elle dans un communiqué.

En vertu d’un accord de plaider coupable, il a été condamné à un mois de prison - une peine qui sera commuée en travaux au profit de l'armée - une période de probation et une rétrogradation au rang de simple soldat.

Mais pour l’organisation israélienne de défense des droits de l’homme B’Tselem, l’armée reste réfractaire aux investigations sur l'action de ses soldats. Une douzaine d’enquêtes, dit-elle, ont été ouvertes sur des morts durant « la Marche du retour ». Et elle relève que dans le cas de ce soldat, le chef d’accusation retenu était celui de la désobéissance et non celui, plus grave, de la mort d’un adolescent.

À lire aussi : Grande marche du retour: un an après, un lourd bilan humain

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