Qatar: des conditions de travail extrêmes pour les migrants sur les chantiers
Aux Mondiaux d’athlétisme à Doha, au Qatar, les températures élevées ont entrainé des défaillances en série chez les athlètes. Dans ce contexte, des voix s'élèvent pour rappeler que des centaines de milliers de travailleurs étrangers sont employés sur les chantiers dans des conditions de travail extrêmes alors que le petit émirat construit actuellement les infrastructures de la Coupe du monde de football 2022.
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Plus de 30 degrés et 70% d'humidité à Doha ces derniers jours pour les Mondiaux d'athlétisme. Mais le thermomètre affiche parfois 45 degrés au Qatar. Un pays où la majorité des 2 millions d'habitants sont des travailleurs asiatiques employés notamment sur les chantiers de construction, comme le rappelle Hiba Zayadin de l'organisation de défense des droits humains Human Rights Watch (HRW).
« Nous avons vu des marathoniens s'effondrer en raison des conditions extrêmes de chaleur et d'humidité, cela devrait nous rappeler que des travailleurs étrangers s'activent 12 heures par jour dans les mêmes conditions et encore pires. Et la seule protection rudimentaire dont ils bénéficient, c'est une interdiction de travailler l'été entre 11h30 le matin et 15h l'après-midi, mais cela ne concerne que les mois les plus chauds de l'année. »
De son côté, le journal britannique The Guardian publie une étude scientifique selon laquelle la chaleur tue des centaines de travailleurs étrangers chaque année sur les chantiers de construction au Qatar, mais pour l'émirat il s'agit officiellement de « morts naturelles ».
► À lire aussi : Qatar 2022: Amnesty International pointe l’exploitation des travailleurs étrangers
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