Législatives en Israël: affaiblie et divisée, la gauche peine à exister
Le Premier ministre Benyamin Netanyahu affronte la concurrence d’une formation centriste, Bleu-Blanc, dirigée par l’ancien chef d’état-major Benny Gantz. Ce face-à-face laisse très peu d’espace politique à une gauche israélienne affaiblie et divisée.
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Avec notre envoyé spécial à Jérusalem, Nicolas Falez
Israël s’apprête à voter pour la deuxième fois cette année puisque les législatives d’avril n’ont pas débouché sur la formation d’une coalition de gouvernement. Laura Wharton est la seule élue du parti de gauche Meretz au Conseil municipal de Jérusalem.
Elle est aussi candidate aux législatives sur la liste de l’Union démocratique, qui fédère plusieurs formations, dont la sienne. Elle le reconnait, « gauche » est devenue une étiquette difficile à porter en Israël.
« Dix ans de pouvoir de Benyamin Netanyahu ont conduit à délégitimisation de tout ce qui est à gauche et même du centre, explique la jeune femme. Tout ce qui a un rapport avec les droits de l’homme ou la justice sociale est vu comme illégitime, comme une erreur, comme un mensonge et même comme une traîtrise. »
Une gauche minoritaire et divisée
Dans son programme, l’Union démocratique parle de lutte contre la pauvreté, d’éducation, de laïcité et de la recherche d’un accord de paix entre Israël et les Palestiniens. « Un pays démocratique ne peut pas continuer à contrôler l’existence de 2 millions et demi de personnes qui n’ont pas la citoyenneté et aucun droit civique », déplore Laura Wharton.
Cette gauche israélienne devenue très minoritaire est aussi divisée. l’Union démocratique est en concurrence avec le Parti travailliste, qui présente un programme social mais ne se risque plus guère sur la question sensible de l’occupation des territoires palestiniens.
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