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Israël

Élections israéliennes: les partis religieux au cœur de l’échiquier politique

La campagne électorale touche à sa fin en Israël. C’est ce mardi 17 septembre que les électeurs désigneront leurs députés, pour un second scrutin en cinq mois. En avril dernier, Benyamin Netanyahu avait été incapable de constituer une coalition. Son ancien ministre de la Défense, Avigdor Liberman, avait refusé de rejoindre son gouvernement, dénonçant les concessions faites aux partis religieux.

Un ultra-orthodoxe devant une affiche du Likoud montrant le Premier ministre Benjamin Netanyahu et Donald Trump.
Un ultra-orthodoxe devant une affiche du Likoud montrant le Premier ministre Benjamin Netanyahu et Donald Trump. REUTERS/Ammar Awad
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Avec notre correspondant à JérusalemGuilhem Delteil

Les relations entre l’État et la religion se sont imposées dans la campagne. Mais les partis religieux conservent une base solide. Dans un café de Tel Aviv, devant un public majoritairement laïc, trois candidats aux législatives débattent du rapport entre la religion et l’État.

Au cœur des échanges, la mise en place de transports en commun le shabbat, jour hebdomadaire de repos dans la religion juive, et l’instauration d’un mariage civil. À gauche comme à droite, des partis cherchent à bousculer le statu quo établi à la création du pays.

« Voter pour un parti qui lui ressemble »

Mais cette contestation des règles religieuses pourrait pousser les croyants à faire bloc, estime Rananel Cohen, un ultra-orthodoxe vivant à Tibériade dans le nord du pays. « Je pense que chaque juif croyant va voter pour un parti qui lui ressemble, constate-t-il. Beaucoup de pratiquants votaient déjà pour les partis religieux mais aujourd’hui, cette tendance s’est renforcée. »

Traditionnellement, les ultra-orthodoxes sont plus mobilisés que les autres communautés. La prégnance des questions religieuses dans le débat pourrait accroître encore leur participation. Et même si leurs partis retrouvent les bancs de l’opposition, ils pourraient conserver un poids politique important, estime Shuki Friedman, directeur du centre « Nation, État et religion » à l’Institut israélien de la Démocratie.

« Ce qu’on a constaté en 2013, assure Shki Friedman, c’est que Netanyahu et les autres partis avaient conscience qu’ils pourraient avoir besoin des ultra-orthodoxes dans un futur gouvernement. Netanyahu a préféré ne pas toucher aux sujets brûlants. »

Depuis le début des années 1980, les partis ultra-orthodoxes ont intégré la majorité des gouvernements israéliens.

►À écouter aussi: Elections israéliennes: le vote des Arabes, enjeu du scrutin

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