Jordanie: près de 200000 ados ont décroché du système éducatif
C’est la rentrée scolaire ce lundi 2 septembre en France et les jeunes reprennent le chemin des classes cette semaine dans beaucoup de pays y compris en Jordanie. La rentrée, oui, mais pas pour tout le monde. Le taux de décrochage scolaire est extrêmement élevé dans le royaume hachémite et dans toute la région moyen-orientale d’après l’Unicef, le fonds des Nations unies pour l’enfance. Un tiers des adolescents âgés de 15 à 17 ans a cessé d’aller à l’école au Moyen-Orient. Les nombreux conflits n’expliquent pas tout : les systèmes éducatifs sont rarement efficaces et les programmes scolaires peu adaptés au monde du travail.
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Avec notre correspondant à Amman, Jérôme Boruszewski
Ils sont 13% de plus chaque année. 13% de nouveaux décrocheurs, ces jeunes âgés de 15 à 17 ans qui cessent de fréquenter l’école en Jordanie. Au total, près de 200 000 adolescents ne vont plus au lycée dans le pays.
« Pour les filles, on a vu ces dernières années, au sein de la population réfugiée syrienne, un nombre croissant de filles qui sont mariées d’une façon précoce malheureusement. Le mariage signifie l’arrêt de leur carrière scolaire. La question que beaucoup de jeunes se posent c’est " étudier pour quoi ? ". Dans beaucoup de pays dans cette région, la plus grande ambition qu’ils peuvent avoir c’est de devenir fonctionnaire. C’est à cela plus ou moins que l’école prépare, pas nécessairement aux emplois, aux opportunités auxquels les jeunes aspirent aujourd’hui », explique Geert Cappelaere, le directeur régional de l’Unicef au Moyen-Orient.
Au Moyen-Orient et en Afrique du Nord plus de 9 millions d’adolescents ne vont plus à l’école, soit un jeune sur trois. L’Unicef appelle les gouvernements à consacrer 15 à 20% de leurs dépenses au secteur de l’éducation.
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