Grace 1: les Etats-Unis demandent la saisie du pétrolier iranien
Les Etats-Unis ont annoncé vendredi 16 août avoir émis un mandat pour saisir le pétrolier iranien «Grace 1», arraisonné à Gibraltar début juillet, au lendemain d'une décision de justice de ce territoire britannique de laisser le tanker reprendre sa route. Les autorités britanniques n'ont pas encore réagi.
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Alors que les autorités de Gibraltar ont annoncé jeudi la levée de l'ordre d'immobilisation du Grace 1, le département d'Etat américain a demandé in extremis la saisie du pétrolier.
Un tribunal américain a émis ce vendredi un mandat de saisie visant le cargo. Une décision prise suite à une plainte de l'administration des Etats-Unis, déclare dans un communiqué, la procureure du district de Columbia, Jessie Liu.
A message to all mariners – if you crew an IRGC or other FTO-affiliated ship, you jeopardize future entry to the U.S. #NotWorthIt https://t.co/v4bqu5SGSu
Secretary Pompeo (@SecPompeo) 16 août 2019
Le ministère américain de la Justice accuse le navire iranien de servir à un trafic «illicite vers la Syrie, orchestré par le corps des Gardiens de la révolution islamique», un groupe placé par Washington sur sa liste noire des organisations terroristes étrangères.
My statement on the release from detention under the #Gibraltar Sanctions Act of the Grace 1. https://t.co/KWj1oi6YjY
Fabian Picardo (@FabianPicardo) 15 août 2019
Le chef de l'exécutif de Gibraltar, Fabian Picardo, avait déclaré jeudi avoir décidé de lever l'ordre d'immobilisation du Grace 1 après avoir reçu l'assurance écrite de la part de Téhéran que le navire ne violerait pas les sanctions imposées à la Syrie par l'Union européenne. Le porte-parole de la diplomatie iranienne, Abbas Moussavi, affirmait lui vendredi que son pays n'avait donné à Gibraltar «aucune garantie concernant le fait que le Grace 1 n'irait pas en Syrie».
Le pétrolier iranien, qui transporte deux millions de barils de pétrole, avait été saisi le 4 juillet au large de Gibraltar par les forces des Royal Marines, provoquant un nouvel accès de tension avec l'Iran qui a arraisonné depuis trois autres pétroliers, dont un battant pavillon britannique le 19 juillet.
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avec agences
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