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Syrie / Terrorisme

Syrie: le Pentagone s'inquiète de la résurgence du groupe EI

Le groupe Etat islamique (EI) est en train de « ressurgir » en Syrie alors même que les États-Unis retirent leurs troupes du pays, a indiqué, le mardi 6 août, un inspecteur général du Pentagone dans un rapport.

Des soldats américains dans la région de Manbij en Syrie le 1er novembre 2018 (image d'illustration).
Des soldats américains dans la région de Manbij en Syrie le 1er novembre 2018 (image d'illustration). Zoe Garbarino/U.S. Army/Handout via REUTERS
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« Même s'il a perdu son "califat" territorial, l'Etat Islamique en Irak et en Syrie a renforcé ses capacités insurrectionnelles en Irak et a repris ses activités en Syrie ce trimestre », affirme un document publié par le Pentagone. Le groupe EI a pu « regrouper et soutenir des opérations » dans les deux pays en partie parce que les forces locales « restent incapables de maintenir des opérations à long terme, de conduire des opérations simultanément, ou de garder le territoire qu'elles ont dégagé », peut-on encore voir dans ce document.

Résurgence et retrait

La résurgence du groupe en Syrie s'est produite lorsque Washington « s'est partiellement retiré » du pays, une décision prise contre l'avis des Forces démocratiques syriennes (FDS) soutenues par les Etats-Unis, qui réclamaient « plus de formation et d'équipement pour les opérations anti-insurrectionnelles ». Le reflux militaire américain a en effet amoindri les capacités de ces forces qui contrôlent les régions concernées.

Le président Donald Trump avait annoncé fin 2018 le retrait de la plus grande partie des quelque 2 000 soldats américains du nord-est de la Syrie, en proclamant une victoire totale contre l'organisation jihadiste, une décision qui avait poussé son ministre de la Défense, Jim Mattis, à démissionner.

Autre point inquiétant : le groupe terroriste est actif à l'intérieur du vaste camp d’a-Hol, dans le nord-est syrien ou l'EI est en mesure de recruter, parmi les dizaines de milliers de personnes qui y sont retenues.

Rappelons qu'en avril dernier, le chef de l'organisation État islamique Abu Bakr al-Baghdadi est apparu dans une vidéo, coupant court aux rumeurs le donnant pour mort et appelant ses partisans à poursuivre le combat.

Une région non contrôlée par la Syrie

Quelques troupes américaines sont restées dans le nord-est de la Syrie, une région qui n'est pas contrôlée par le régime du président Bachar el-Assad, et Washington demande un soutien militaire accru de la part des autres membres de la coalition internationale contre le groupe EI. Cette dernière affirme que l'organisation jihadiste compte encore probablement entre 14 000 et 18 000 « membres » en Irak et en Syrie, dont jusqu'à 3 000 étrangers, selon ce rapport.

(avec AFP)

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