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Territoires palestiniens

Réfugiés palestiniens: la Suisse suspend temporairement ses paiements à l'Unrwa

La Suisse a décidé de suspendre ses contributions à l'UNRWA. L’Agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens fait en effet l’objet d’une enquête interne. Cet organisme de l’ONU fournit des aides éducatives et médicales à plus de 5 millions de réfugiés palestiniens. Un premier rapport dénonce les dérives de gestion du personnel depuis 2015. Il met en cause les plus hauts dirigeants de l’Agence, notamment accusés de graves abus. 

La Suisse a décidé de suspendre temporairement ses contributions à l'UNRWA, l’Agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens. Image d'illustration.
La Suisse a décidé de suspendre temporairement ses contributions à l'UNRWA, l’Agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens. Image d'illustration. REUTERS/Ibraheem Abu Mustafa
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L'Unrwa aide 5,4 millions de réfugiés palestiniens en Jordanie, au Liban, en Syrie et dans les Territoires palestiniens. Le ministère suisse des Affaires étrangères a fait savoir que son pays suspendait ses contributions à l'Agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) jusqu'à ce qu'une enquête interne fasse la lumière sur les accusations de mauvaise gestion et d'abus d'autorité qui pèsent sur cette structure. Il a également précisé que la contribution annuelle de la Suisse pour 2019 avait déjà été versée (20,2 millions d'euros), mais que pendant la durée de l'enquête, il n'y aurait pas de contribution additionnelle. 

« Un climat d’intimidation et de représailles », voilà ce que l’on peut lire dans le rapport du département éthique de l’agence onusienne. L’enquête révèle de graves abus de pouvoir de la part de hauts responsables de l’institution. Ils sont mis en cause pour corruption, discrimination, et harcèlement sexuel. 

Parmi les personnes visées figure le commissaire général. Il est reproché à Pierre Krahenbühl d’avoir centralisé la gestion de l’agence à son profit. Il est notamment attaqué pour ses nombreux voyages à l’étranger effectués avec une collègue, alors que l'agence traverse sa pire crise financière depuis la fin des aides américaines en 2018. Toujours selon le rapport, cette femme est devenue sa conseillère principale en 2015 à l'issue d'un processus extrêmement rapide. Tous deux entretiendraient une relation amoureuse.

Suite à la publication de ce rapport, l'ONU a décidé de mener une nouvelle enquête. Pierre Krahenbül, qui nie les accusations, promet de prendre des mesures correctives si les conclusions de cette nouvelle enquête l'imposent. Entre temps, un haut responsable a quitté l'agence pour son comportement inapproprié et un autre a démissionné pour raison personnelle. 

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