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Irak / Kurdes

Irak: le président du Kurdistan écarte les médias de sa prestation de serment

Au Kurdistan Irakien, Nechirvan Barzani, le président nouvellement élu prêtait serment ce lundi 10 juin devant le Parlement. Neveu et gendre de l’ancien président Massoud Barzani, Nechirvan Barzani, jusqu’ici Premier ministre prend donc la tête de la région autonome. Une cérémonie en grande pompe, avec de nombreuses personnalités politiques de la région, mais où les journalistes n’étaient pas vraiment les bienvenues.

Nechirvan Barzani, le nouveau président du Kurdistan irakien, lors des élections législatives à Erbil, le 30 septembre 2018.
Nechirvan Barzani, le nouveau président du Kurdistan irakien, lors des élections législatives à Erbil, le 30 septembre 2018. REUTERS/Thaier Al-Sudani
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Avec notre correspondant à Erbil,  Noé Pignède

Tous les journalistes sont restés à la porte. Tous ou presque, un seul média était autorisé à entrer dans la salle et à filmer la cérémonie : le groupe de télévision Rudaw. Et pour cause, cette chaîne est financée par Nechirvan Barzani, le nouveau président du Kurdistan.

Pourtant, ces derniers jours le service de communication de la présidence, avait, à plusieurs reprises, garantie à la presse étrangère qu’elle pourrait couvrir l’évènement. Certains évoquaient même la possibilité d’un jeu des questions/réponses entre le président et les journalistes.

Mais finalement, ce lundi, les conseillers de Nechirvan Barzani font marche arrière, invoquant un manque de place dans la salle. L’entrebâillement d’une porte laisse pourtant entrevoir des dizaines de fauteuils vides.

Certains journalistes excédés haussent le ton contre cette entrave à la liberté d’informer. Les autres, résignés, choisissent finalement de retransmettre les images fournies par le service de communication.

Le clan présidentiel craignait vraisemblablement que la présence des journalistes ne vienne gâcher la fête, alors que la région autonome traverse une crise profonde.

Pour la première fois, le Parti démocratique du Kurdistan (PDK) va gouverner sans s’allier à son grand rival, l’Union démocratique du Kurdistan. Les députés de l’UPK, désormais dans l’opposition, ont d’ailleurs boycotté cette élection présidentielle.

À lire aussi : Netchirvan Barzani élu président du Kurdistan irakien par le Parlement

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