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Yémen

Yémen: l’envoyé spécial de l’ONU sous le feu des critiques du président Hadi

Après plus de quatre ans de guerre civile au Yémen aux conséquences humanitaires tragiques, et au moins 60 000 morts, les perspectives de paix s'éloignent. Le président yéménite Abd Rabbo Mansour Hadi s'en est pris à l'envoyé spécial de l'ONU, Martin Griffiths, l'accusant de légitimer les rebelles houthis.

Le président du Yémen, Abd-Rabbu Mansour Hadi, prend la parole devant l'Assemblée générale des Nations Unies le 26 septembre 2018, à New York.
Le président du Yémen, Abd-Rabbu Mansour Hadi, prend la parole devant l'Assemblée générale des Nations Unies le 26 septembre 2018, à New York. John Moore / Getty Images / AFP
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Méconnaissance du dossier et de la nature du conflit en cours, négociation avec les rebelles houthis comme s'ils étaient un gouvernement de facto : le président yéménite n'apprécie guère le travail de l'envoyé spécial de l'ONU. Il l’a fait savoir dans une lettre de cinq pages, datée du 22 mai et adressée au secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres, dans laquelle Abd Rabbo Mansour Hadi détaille les nombreuses incompréhensions et échecs de Martin Griffiths dans la gestion de ce conflit. Les dérives et les agissements unilatéraux de ce dernier ne font qu'éloigner les perspectives de paix, assure le président yéménite.

« Le président Hadi a envoyé une lettre de protestation après avoir constaté le nombre des dérives dans la mission de l'envoyé de l'ONU, a précisé Ali Ashal, le député et négociateur de l'accord de Stockholm. Martin Griffiths agit en dehors du cadre légal et des résolutions internationales et ne respecte même pas l'accord de Stockholm. »

« On ne connaît toujours pas les parties du port de Hodeïda qui ont été restituées, a-t-il poursuivi. L'opération s'est déroulée d'une façon unilatérale et en dehors du cadre légal. Les règles de Stockholm sont pourtant claires : Hodeïda doit être livrée au pouvoir élu. Martin Griffiths agit en dehors de sa mission, il a même affirmé dans une récente interview à CNN que la partie qui doit gérer Hodeïda n'est stipulée nulle part. Les textes sont clairs et ne permettent aucune interprétation. Hodeïda doit revenir au pouvoir en place. »

La réponse de l'ONU est sans ambiguïté. Antonio Guterres a réitéré ce vendredi sa confiance en Griffiths et souligné que l'envoyé spécial des Nations unies redoublerait d'efforts pour une pleine mise en oeuvre de l'accord de Stockholm.

►À lire : Yémen: comprendre un si long conflit

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