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Yémen / ONU

Yémen: après Hodeïda, l'ONU réclame de nouveaux retraits

Au Yémen, les forces des rebelles houtis se sont retirées ces derniers jours de trois ports stratégiques, dont Hodeïda. Même si ce retrait était attendu depuis un accord signé à Stockholm en décembre dernier, l’ONU s’est félicitée de cette opération qui devrait avoir un impact important pour l’acheminement de l’aide humanitaire – 10 millions de Yéménites dépendent cette année de l’aide alimentaire pour survivre. Toutefois, au-delà de ce cas, on est toujours loin d’un règlement politique de la crise. Dans le reste du pays, les combats continuent, s’intensifient même dans certaines zones. L’ONU réclame donc de nouveaux retraits de troupe. 

Le Lieutenant-général Michael Lollesgaard, chef du Comité de coordination du redéploiement de l'ONU (CCR) dans le port de Hodeida, le 14 mai 2019.
Le Lieutenant-général Michael Lollesgaard, chef du Comité de coordination du redéploiement de l'ONU (CCR) dans le port de Hodeida, le 14 mai 2019. REUTERS/Abduljabbar Zeyad
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Avec notre correspondant à New York,  Grégoire Pourtier

Martin Griffiths avait enfin une nouvelle plutôt positive à présenter au Conseil de sécurité. L’envoyé spécial de l’ONU pour le Yémen a confirmé que les troupes houties s’étaient bien retirées tout récemment de trois ports sur la mer Rouge.

Mais s’il a ainsi félicité les rebelles pour avoir tenu un engagement négocié en décembre dernier à Stockholm, il voudrait que le processus de retraits militaires s’étende à d’autres zones du pays, et qu’il concerne aussi les forces gouvernementales.

« Ces redéploiements doivent être suivis d'actions concrètes par les parties pour qu’elles s'acquittent de leurs obligations en vertu de l'accord de Stockholm, et je suis certain que ce sera le cas. Nous voulons que les parties assurent que l’élan que l’on commence à constater se poursuive avec de nouvelles étapes conséquentes dans les redéploiements de chacun. », a déclaré l’envoyé spécial de l’ONU.

Même s’il faut attendre pour s’assurer de la réalité du changement à Hodeïda et dans les deux autres ports, cette opération, supervisée par l’ONU, est qualifiée de succès. Première conséquence, l’acheminement d’une aide humanitaire essentielle devrait être amélioré dans les prochaines semaines.

Mais peut-on aussi envisager désormais une reprise de pourparlers politiques constructifs ? La mise en œuvre partielle de l’accord de Stockholm ne fait pas oublier que des combats très violents persistent dans de nombreuses autres zones du Yémen. Comme le dit Martin Griffiths, le pays est à « la croisée des chemins, entre guerre et paix ».

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