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Israël / Gaza

Les groupes armés palestiniens acceptent un cessez-le-feu à Gaza

Les Palestiniens ont accepté, dans la nuit de dimanche à lundi, un cessez-le-feu dans la bande de Gaza, ont indiqué trois responsables égyptien et palestiniens après un grave accès de violences de deux jours. L'Égypte, une nouvelle fois, a assuré la médiation.

Un homme se tient devant les ruines d'un immeuble détruit par une frappe israélienne, à Gaza, le 5 mai 2019.
Un homme se tient devant les ruines d'un immeuble détruit par une frappe israélienne, à Gaza, le 5 mai 2019. REUTERS/Ibraheem Abu Mustafa
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Le cessez-le-feu est entré en vigueur à 4h30 (1h30 TU), ont précisé à l'AFP un responsable du Hamas et un autre du groupe Jihad islamique, ayant requis l'anonymat. Un responsable égyptien a également confirmé l'information toujours sous couvert de l'anonymat, tandis qu'une porte-parole de l'armée israélienne n'a pas souhaité faire de commentaire.

L’Égypte a entamé sa médiation dès les premiers tirs de roquettes, précise notre correspondant au Caire, Alexandre Buccianti. Un dossier dont s'est chargé le général Abbas Kamel, chef des services de renseignements et conseiller du président al-Sissi.

Des représentants du Hamas et du Jihad islamique ont été convoqués au Caire et le général a personnellement contacté le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu.

Double obstacle

Selon des sources égyptiennes, la médiation du Caire devait surmonter deux obstacles. D'abord le désir du Premier ministre israélien d’apparaître intraitable afin d’être en meilleure position dans les négociations pour la formation d’une coalition gouvernementale. L’autre obstacle est ce que l’on appelle, au Caire, « l’incitation iranienne à l’escalade » notamment via le Jihad islamique. Une manière pour Téhéran de répondre aux nouvelles sanctions américaines contre ses exportations de pétrole.

 ► À lire aussi : Flambée de violence entre Israël et Gaza: Ashkelon sous les tirs de roquettes

La bande de Gaza ainsi que les villes israéliennes voisines ont été le théâtre pendant deux jours de la plus grave flambée de violences depuis la guerre de 2014, faisant redouter un quatrième conflit entre les parties depuis 2008. Des centaines de roquettes tirées par le Hamas et le Jihad islamique se sont abattues sur Israël, qui a riposté contre des objectifs ainsi que des combattants des deux groupes. Quatre personnes côté israélien et 23 Palestiniens ont été tués.

Lourd tribut

Les groupes armés de Gaza, qui ont payé un lourd tribut au cours de cette escalade militaire, ont finalement eu tout intérêt à faire redescendre la pression, écrit notre correspondante à Ramallah, Marine Vlahovic. Israël affirme avoir procédé ce week-end à 350 frappes de représailles sur l’enclave palestinienne. Des raids aériens menés sur des positions militaires et des bureaux du Hamas et du Jihad islamique mais aussi sur des personnalités.

Hier, l’armée israélienne a ainsi tué un commandant de la branche armée du Hamas, accusé par l’État hébreu de jouer les intermédiaires entre l’Iran et la bande de Gaza. Des combattants du Jihad islamique ainsi que des membres de leurs familles ont également été visés. Des éliminations ciblées, qui ont sans doute accéléré la conclusion de cet accord inespéré qui est entré en vigueur aux premières heures du du ramadan, un mois sacré pour les musulmans.

Un accord fragile

Le texte de l'accord prévoirait des mesures d'allègement du blocus imposé à l'enclave palestinienne depuis douze ans, signale Guilhem Delteil, notre correspondant à Jérusalem. Le mouvement islamiste réclame qu'Israël autorise l'entrée à Gaza de dons qatariens pour financer les salaires des fonctionnaires du Hamas et des programmes d'aide à la population. Il veut aussi que les livraisons d'électricité soient facilitées, la zone de pêche élargie et plus de produits autorisés à entrer dans le territoire. « Les Israéliens se sont également engagés à ne pas tirer à balles réelles contre les Palestiniens lors de la Marche du retour à la frontière de Gaza », a déclaré sur France 24 Oussama Hamdane, chef des relations étrangères du Hamas.

Mais les précédents accords n'ont permis d'apporter que quelques semaines de calme, le Hamas accusant ensuite Israël de ne pas respecter ses engagements. Car ces mesures sont impopulaires en Israël et valent des critiques à Benyamin Netanyahu. En novembre 2018, elles avaient même provoqué la démission du ministre de la Défense, Avigdor Liebermann. Et alors que le Premier ministre israélien est en train de négocier la formation de son prochain gouvernement et qu'il a besoin de former une coalition, l'espérance de vie de cet accord demeure désormais la principale inconnue ce matin.

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