Gaza: de nombreuses roquettes frappent Israël, qui riposte

Depuis ce samedi 4 mai au matin, une véritable pluie de roquettes tirées depuis Gaza continue de s'abattre sur Israël qui poursuit ses bombardements sur la bande de Gaza. Des frappes de représailles qui ont causé la mort d’au moins quatre Palestiniens dont un bébé de 14 mois et sa mère. Une nouvelle flambée de violences après des semaines d’accalmie. L’armée israélienne ne s’attend pas à un retour au calme dans l’immédiat.

Des boules de feu sont visibles dans le ciel de Gaza après les raids israéliens du 4 mai 2019. REUTERS/Mohammed Salem fireba

Avec notre correspondante à Ramallah,  Marine Vlahovic

Après un nouveau vendredi meurtrier, quatre Palestiniens dont deux membres de la branche armée du Hamas ont été tués hier par Israël au cours de heurts et de raids aériens. Les factions palestiniennes avaient promis de répondre à ce qu’elles nomment « une agression israélienne ». La situation s’envenime autour de la bande de Gaza. Les tirs de roquettes palestiniennes revendiqués par le Jihad islamique et le Hamas se poursuivent. Depuis ce samedi matin 300 missiles ont été tirés sur les communautés voisines et au centre du pays.

Représailles

En représailles, l’armée israélienne continue de bombarder massivement l'enclave palestinienne. Des frappes qui ont touché une centaine de sites militaires et sécuritaires du Hamas et du Jihad islamique, parfois au cœur même de la ville de Gaza, mais également des bâtiments civils. Quatre Palestiniens ont été tués dont une fillette de 14 mois et sa mère enceinte décédées lors du bombardement de leur domicile. Les écoles de l’enclave ont toutes été évacuées.

Les points de passage fermés

Le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahu aurait lui-même demandé à l’armée de se préparer à plusieurs jours de « combats ». Les points de passage ainsi que les zones de pêche de la bande de Gaza ont été fermés.

Après des semaines de calme le long de la barrière de séparation, on s'attend ce samedi soir à une poursuite des hostilités alors que les dirigeants des principales factions de l’enclave palestinienne étaient au Caire pour négocier un allègement du blocus et la mise en application d’un fragile cessez-le-feu, négocié fin mars sous l’égide de l’ONU et de l’Égypte. L'Union européenne appelle à l'« arrêt immédiat » des tirs de roquettes palestiniennes.

Le système de défense anti-aérien israélien «Iron Dome» en action au-dessus de la ville d'Ashkelon, le 4 mai 2019. REUTERS/ Amir Cohen