Accéder au contenu principal
Bahreïn

Bahreïn: le roi rétablit la nationalité de 551 citoyens

Le roi Hamad de Bahreïn a ordonné dimanche de rétablir la nationalité de 551 Bahreïnis déchus de leur citoyenneté par des décisions de justice.

Le roi du Bahreïn Hamad bin Isa al-Khalifa.
Le roi du Bahreïn Hamad bin Isa al-Khalifa. JONATHAN ERNST / POOL / AFP
Publicité

« Le roi Hamad a demandé au ministre de l'Intérieur d'étudier les décisions de révocation de la citoyenneté et de préparer une liste des bénéficiaires de réintégration », précise la déclaration.

Le Bahreïn, pays du Golfe gouverné par une dynastie sunnite, proche allié des États-Unis et de l'Arabie saoudite, a été accusé de recourir massivement à la déchéance de nationalité dans sa répression contre les opposants, principalement chiites.

Des défenseurs des droits humains estiment que quelque 990 personnes auraient été déchues de leur nationalité pour leur implication dans des troubles à Bahreïn depuis 2012.

C'est positif, mais il ne faut pas perdre de vue que la loi elle-même n'est pas changée et qu'elle permet de continuer à révoquer des nationalités. Cette décision n'est qu'un petit aspect des opérations globales d'anéantissement, de gommage, de toute opposition à Bahreïn qui sont engagés depuis 2011, depuis le printemps de Manama, et qui ont conduit à la dissolution de tous les partis politiques légalisés, qui ont conduit à la confiscation de tous les biens de ces partis politiques, à l'arrestation de certains responsables de ces partis, les principaux défenseurs des droits de l'homme demeurent en prison, le seul journal indépendant a été fermé du jour au lendemain sur un seul SMS. Tout le sens de la politique de répression ne semble pas, et beaucoup s'en faut, remis en cause.

01:00

Pour Marc Pellas, cette décision ne change pas la répression

Oriane Verdier

Une annonce qui intervient après un procès de masse très critique

Cette annonce intervient après des critiques du Haut-Commissariat de l'ONU pour les droits de l'homme

Mardi dernier, un tribunal à Bahreïn avait condamné 138 personnes à des peines allant de trois ans à la prison à vie pour « terrorisme » et les a déchues de leur nationalité à l'issue d'un procès de masse. Un procès dénoncé par Amnesty International.  Les condamnés - des citoyens bahreïnis de confession chiite selon une source judiciaire citée par l'AFP - faisaient partie d'un groupe de 169 personnes poursuivies pour « formation d'un groupe terroriste » et liens avec les Gardiens de la révolution en Iran.

« Les condamnations de mardi soulèvent de graves inquiétudes au sujet de l'application de la loi, en particulier pendant ce procès de masse qui n'a apparemment pas bénéficié des garanties de procédure nécessaires à l'organisation d'un procès équitable », a déclaré la Haut-Commissaire, Michelle Bachelet.

Les autorités nient toute discrimination envers la majorité chiite et affirment être confrontées à des groupes violents liés à l'Iran voisin qui nie pour sa part les accusations de Manama.

Avec AFP

 

 

NewsletterRecevez toute l'actualité internationale directement dans votre boite mail

Suivez toute l'actualité internationale en téléchargeant l'application RFI

Partager :
Page non trouvée

Le contenu auquel vous tentez d'accéder n'existe pas ou n'est plus disponible.