Accéder au contenu principal
Israël

Israël frappe Gaza après un tir de roquette près de Tel Aviv

L'armée israélienne a déclenché lundi en fin d'après-midi des frappes dans la bande de Gaza. La nuit précédente, le tir d'une roquette depuis Gaza avait fait sept blessés au nord de Tel-Aviv.  Le Hamas nie avoir tiré cette roquette et a annoncé un cessez-le-feu quelques heures après. Ce regain de tensions intervient dans un contexte politique volatile en Israël.

Une colonne de fumée s'élève au-dessus d'une zone du sud de la Bande de Gaza, le 25 mars 2019, après des frappes aériennes israéliennes.
Une colonne de fumée s'élève au-dessus d'une zone du sud de la Bande de Gaza, le 25 mars 2019, après des frappes aériennes israéliennes. REUTERS/Ahmed Zakot
Publicité

Des hélicoptères israéliens ont lancé au moins trois frappes dans l'ouest de la bande de Gaza contre un site de la branche armée du mouvement islamiste Hamas qui dirige l'enclave palestinienne sous blocus. « L'armée israélienne a commencé à frapper des objectifs terroristes appartenant au Hamas à travers la bande de Gaza », a dit l'armée sur les réseaux sociaux.

La riposte israélienne, systématique a fortiori quand une roquette touche une zone civile, était attendue après le tir d'un missile, la nuit dernière, provenant de la bande de Gaza et ayant fait sept blessés à Mishmeret, au nord de Tel-Aviv.

Le Hamas nie avoir tiré la roquette qui a frappé Israël

Les frappes de Tsahal qui se poursuivaient à 19h (heure de Paris) visent des sites militaires, mais aussi des bâtiments du Hamas en plein coeur de la ville de Gaza. Le bureau du chef du Hamas Ismaïl Haniyeh à Gaza a notamment été gravement endommagé par un raid israélien, selon des témoins et une source de sécurité gazaouie à l'AFP.

Accusé par Israël, le mouvement islamiste palestinien Hamas a nié être l'auteur du tir de cette roquette et affirme que s’il n’est revendiqué par aucune faction, c’est qu’il s’agit tout simplement d’une erreur ou d’un acte isolé. Il ajoute n'avoir aucun intérêt à une confrontation avec Israël.

Mais depuis quelques semaines, le Hamas joue avec le feu en intensifiant les manifestations le long de la barrière de séparation à l’approche du premier anniversaire de la Marche du retour et dans cette période ultra-sensible des élections israéliennes, explique notre correspondante dans les Territoires, Marine Vlahovic. Un moyen aussi pour le Hamas de faire diversion alors qu’il a fait face à une vague de mécontentement sans précédent la semaine dernière. Les factions palestiniennes, le Jihad islamique en tête, ont promis de riposter aux bombardements israéliens, au risque d’entraîner la bande de Gaza dans une nouvelle spirale de violences.

Lors des précédentes roquettes tirées à la mi-mars sur Tel-Aviv et qui avaient fait l'objet de frappes de l'armée israélienne, la presse israélienne avait indiqué que les roquettes de type Fajr pourraient être parties malencontreusement en direction de Tel-Aviv lors d'une intervention de maintenance.

Trump: « le droit d'Israël à se défendre »

Cette opération survient alors que le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu est en déplacement à Washington pour assister à la signature par le président américain Donald Trump d'un décret qui reconnaît la souveraineté d'Israël sur le plateau du Golan, territoire disputé à la Syrie et qu'Isrël occupe depuis 1967.

« Israël ne tolérera pas cela », a lancé Benjamin Netanyahu à la Maison Blanche. « Au moment où nous parlons », « Israël est en train de répondre avec force à cette agression aveugle », a-t-il ajouté, promettant de tout faire « pour défendre » son « peuple » et son « Etat ».

Réagissant à son tour à l'escalade, Donald Trump a affirmé « le droit d'Israël à se défendre » et a qualifié d'« attaque méprisable » le tir de Gaza.

Quant au chef du gouvernement israélien, il a écourté son voyage aux Etats-Unis - la grande réunion annuelle de l'Aipac, le lobby pro-israélien a lieu jusque mardi soir - et est rentré en Israël pour superviser les opérations déclenchées sur Gaza.

L'ONU exhorte toutes les parties à «une retenue maximale»

De son côté, l'ONU exhorte toutes les parties au Proche-Orient à « une retenue maximale ».  « Le secrétaire général (Antonio Guterres) est profondément préoccupé par les derniers développements liés à Gaza », a-t-il dit lors de son point presse quotidien. « Le tir d'une roquette de Gaza vers Israël est une violation sérieuse et inacceptable » et « nous exhortons toutes les parties à une retenue maximale », a ajouté le porte-parole. « Nous travaillons avec l'Egypte et toutes les parties concernées pour faire diminuer la tension ». « Une escalade rendrait la situation déjà mauvaise encore pire, notamment pour les civils à Gaza et autour », a estimé Stéphane Dujarric.

NewsletterRecevez toute l'actualité internationale directement dans votre boite mail

Suivez toute l'actualité internationale en téléchargeant l'application RFI

Partager :
Page non trouvée

Le contenu auquel vous tentez d'accéder n'existe pas ou n'est plus disponible.