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Syrie / Défense

France/Etats-Unis: vers le maintien d'une présence militaire alliée en Syrie

La ministre des Armées Florence Parly est à Washington pour évoquer le maintien d'une force antiterroriste internationale en Syrie avec son homologue Patrick Shanahan. Alors que Donald Trump avait annoncé en décembre sa volonté de retirer ses troupes de Syrie, le président américain a dû faire marche arrière sous la pression du Congrès, et des militaires, et en concertation avec les alliés.

Le ministre américain de la Défense par intérim Patrick Shanahan accueille la ministre française des Armées Florence Parly au Pentagone, le 18 mars 2019, à Arlington.
Le ministre américain de la Défense par intérim Patrick Shanahan accueille la ministre française des Armées Florence Parly au Pentagone, le 18 mars 2019, à Arlington. MARK WILSON / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP
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S'exprimant devant « l'Atlantic Council », l'un des cercles de réflexion les plus réputés à Washington, Florence Parly a affirmé que « la France et les Etats-Unis étaient des alliés extraordinaires, malgré leurs divergences ». Deux pays « qui veillent l'un sur l'autre dans une lutte inlassable contre le terrorisme », a-t-elle dit.

Dans la capitale américaine, la ministre a ajouté : « Nous étudions avec beaucoup d'attention l'offre américaine consistant à maintenir une présence résiduelle en Syrie, en coopération avec quelques partenaires. » On parle de quelques centaines d'hommes côté américain. Pour la France, il s'agit de laisser en Syrie, une force « antiterroriste », les Etats-Unis, eux, parlent à ce stade de « force résiduelle ».

Pour combattre Daech, le Pentagone avait mis les moyens - 2 000 marines notamment, des avions, des hélicoptères, de l'artillerie, des infrastructures en dur, comme au nord de Raqqa, des bases, à al-Qaïm à la frontière irakienne entre Kobané et Manbij, près de la Turquie, et à al-Tanf dans la zone frontière syro-irako-jordanienne.

Que va-t-il rester de tout cela ? Après la victoire territoriale sur Daech « il n'y aura plus de front », fait remarquer une source française. L'idée est donc de maintenir « une empreinte légère en Syrie ». Jusqu'alors 200 à 300 forces spéciales françaises ont opéré dans la région en coordination avec des experts de l'antiterrorisme.

A l'avenir, Paris souhaite continuer à surveiller ce qui se passe dans le nord-est de la Syrie et ne pas laisser tomber les Kurdes - partenaires dans la lutte contre l’organisation Etat islamique (EI). La France, de son côté, dépend des Etats-Unis pour la logistique, la mobilité, et les drones, mais surtout « une présence américaine sur le sol syrien devrait pousser les forces du régime syrien et l'armée turque à davantage de retenue » dans la région, conclut une source française.

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