Syrie: une nouvelle offensive lancée sur Baghouz, dernier bastion de l’EI
Les combats reprennent à Baghouz, dans l’est de la Syrie. Le dernier bastion du groupe Etat islamique résiste toujours. Les forces kurdes, qui mènent l’offensive avec l’appui de la coalition internationale, observaient jusque-là une trêve afin d’évacuer les jihadistes et leurs familles qui souhaitaient se rendre. Dix mille personnes ont d’ailleurs accepté de déposer les armes la semaine dernière. Une nouvelle offensive a donc été lancée dimanche 10 mars au soir.
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Avec notre envoyé spécial dans la région de Baghouz,Sami Boukhelifa
L'offensive contre Baghouz est une nouvelle fois présentée comme l’ultime bataille contre le groupe Etat islamique. Les annonces des forces kurdes deviennent routinières. Des déclarations identiques chaque semaine. « Nous allons mettre un terme à l’existence du califat territorial », promettent-elles. Et pourtant, au bout de deux, trois jours de combats, l’offensive est suspendue pour permettre l’évacuation de civils. Des civils de Baghouz qui étaient pourtant censés avoir été entièrement évacués.
En tout cas, dimanche soir, nous avons observé le passage à très basse altitude d’un avion C-130 de l’armée américaine. Des chasseurs et un drone étaient également dans le ciel de Baghouz. Quelques minutes plus tard, des flammes avalaient les positions des jihadistes.
Pour le moment, nous sommes tenus à l’écart de la ligne de front. Nous sommes à quelques kilomètres de Baghouz. Les commandants des Forces démocratiques syriennes (FDS) présents ici répètent tous la même chose : il resterait entre 1 000 et 1 500 combattants du groupe EI entièrement encerclés.
► « La coalition nous demande d'en finir »
Selon Mostafa Bali, porte-parole des forces kurdes, les jihadistes réfractaires doivent désormais assumer leur responsabilité. La coalition internationale a donné l’ordre d’éradiquer la dernière poche de l’EI à Baghouz.
« Nos troupes ont reçu un ordre de déploiement, rapporte Mostafa Bali. Il est temps d’en finir avec les jihadistes à Baghouz. Ces derniers jours, nous avons observé une trêve pour permettre l’évacuation des civils qui se trouvaient encore là-bas. Nous avons également lancé un ultimatum sur cette même période : les combattants de Daech qui le souhaitaient pouvaient également se rendre. Ils avaient jusqu’à ce dimanche soir. Nos ordres sont clairs : Baghouz doit être libérée. Si toutefois durant les combats des membres de Daech souhaitaient se rendre, ils en auront la possibilité. Selon nos informations, il ne resterait plus de civils à l’intérieur. On parle seulement de 1 000 à 1 500 jihadistes. »
► (Re) lire : Syrie: pour les jihadistes et leurs proches, le combat ne s'arrête pas là
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