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Yémen/Jordanie

Echange de prisonniers au Yémen: les négociations piétinent à Amman

Ce sont des négociations qui avancent lentement. Des émissaires du gouvernement du Yémen, soutenus par l’Arabie saoudite, et des représentants de la rébellion houthi, proches de l’Iran, ont tenu des pourparlers cette semaine à Amman, la capitale jordanienne. Des pourparlers parrainés par les Nations unies et le Comité international de la Croix-Rouge afin de parvenir à un accord d’échange de prisonniers. Initialement, les deux parties espéraient s’entendre et libérer environ 15 000 détenus. Mais on est loin du compte et ces discussions pourraient se poursuivre encore plusieurs mois.

Abdul Qader Murtada, chef de la délégation houthie, assiste à une nouvelle série de pourparlers pour discuter d'un accord d'échange de prisonniers entre les parties belligérantes du Yémen, à Amman, en Jordanie, le 5 février 2019.
Abdul Qader Murtada, chef de la délégation houthie, assiste à une nouvelle série de pourparlers pour discuter d'un accord d'échange de prisonniers entre les parties belligérantes du Yémen, à Amman, en Jordanie, le 5 février 2019. REUTERS/Muhammad Hamed/File Photo
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Avec notre correspondant à Amman, Jérôme Boruszewski

C’était un gros travail : examiner plus de 15 000 noms et les vérifier. Les négociateurs y travaillaient depuis plus de deux mois, mais problème : ils disent ne pas connaître des milliers de noms qui figurent sur les listes qu’ils se sont échangés.

Il s’agit sans doute de combattants morts, de soldats qui ont peut-être déjà été relâchés ou qui se sont enfuis. D’après les représentants houthis, seuls 10% des patronymes qu’ils ont communiqués aux émissaires du gouvernement yéménite ont été vérifiés. La faction houthi explique que certains noms apparaissent plusieurs fois sur les listes.

Ces difficultés instillent de la méfiance de part et d’autre, chaque camp a l’impression que l’autre cache des informations sur le sort de ceux qu’il détient. Les houthis reprochent l’intransigeance des négociateurs gouvernementaux, mais eux aussi se montrent intransigeants. Il y a dans leurs geôles, disent-ils, des dizaines de prisonniers saoudiens qu’ils relâcheront uniquement si tous leurs combattants à eux sont libérés.

Les Nations unies et le Comité international de la Croix-Rouge espéraient amener les deux camps à un accord rapide pour faire retomber la tension et faciliter de futures négociations de paix sur le Yémen.

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