Accéder au contenu principal
Jordanie

Négociations à Amman pour un échange de prisonniers au Yémen

Des négociations sur la crise yéménite se sont ouvertes mardi 5 février à Amman, en Jordanie, en vue de parvenir à un échange de plusieurs milliers de prisonniers au Yémen. Cet échange de prisonniers entre l’armée gouvernementale, soutenue par une coalition dirigée par l’Arabie saoudite, et les forces houthies, proches de l’Iran, se heurte au fait que le sort de nombreux combattants reste incertain.

Nouvelles négociations à Amman, en Jordanie, le 5 février 2019, pour discuter d'un accord d'échange de prisonniers au Yémen.
Nouvelles négociations à Amman, en Jordanie, le 5 février 2019, pour discuter d'un accord d'échange de prisonniers au Yémen. REUTERS/Muhammad Hamed
Publicité

De notre correspondant à Amman,

Les nouvelles négociations à Amman se heurtent à plusieurs obstacles, et notamment le sort incertain de nombreux combattants dont les noms figurent sur ces listes. L’armée gouvernementale et les forces houthies qui sont censées détenir ces 15 000 personnes ne savent pas forcément où tous ces individus se trouvent. Certains combattants sont morts, ont fui, ou ont disparu.

Dans ces conditions, il est facile pour un camp d’accuser l’autre de cacher des informations sur le sort des prisonniers et de lui reprocher sa mauvaise volonté. D’autant qu’il ne règne pas encore un climat de grande confiance entre le gouvernement et les Houthis. Leur rapprochement est tout récent et encore fragile : les premières véritables discussions ont eu lieu en Suède en décembre dernier.

Deuxième session de pourparlers à Amman

Les deux camps négocient depuis plusieurs mois déjà sur cet échange de prisonniers. Les représentants gouvernementaux ont reçu la liste des noms que les Houthis voulaient faire libérer il y a « deux à trois mois ». C’est ce qu'a confié Ammar Hedj, l’un de ces négociateurs, côté gouvernemental :

« Nous sommes en train de passer en revue quelques centaines de noms [de prisonniers]… pas des milliers.
- Est-ce que cela veut dire que vous êtes déjà tombés d’accord sur des noms de prisonniers à libérer ?
- Oui…
- Beaucoup ?
- Plus d’un millier, des deux côtés. Les négociations avancent lentement mais elles avancent… 
»

Ramener la paix au Yémen

Les Nations unies et le Comité international de la Croix-Rouge espèrent que ces pourparlers, à Amman, vont rapprocher les deux camps pour faciliter, à terme, la résolution de la crise yéménite. Martin Griffiths, l’envoyé spécial des Nations unies pour le Yémen, a dit le 5 février que cette réunion de trois jours, à Amman, était un « indicateur » pour mesurer la capacité des deux camps « à progresser ensemble ».

En d’autres termes, si les négociations aboutissent sur la libération de nombreux prisonniers, alors, il sera plus facile d’avancer sur des questions plus épineuses comme celle du retrait des troupes du port stratégique de Hodeidahsur la mer Rouge et celle de l’ouverture de couloirs humanitaires dans cette région du Yémen, deux dossiers délicats dans les négociations entre le gouvernement yéménite et les forces houthies.

NewsletterRecevez toute l'actualité internationale directement dans votre boite mail

Suivez toute l'actualité internationale en téléchargeant l'application RFI

Partager :
Page non trouvée

Le contenu auquel vous tentez d'accéder n'existe pas ou n'est plus disponible.