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Israël

Israël: la justice secouée par un scandale sexuel mettant en cause le bâtonnier

Le bâtonnier du barreau israélien a été placé en résidence surveillée. Efraïm Naveh a été arrêté mercredi 16 janvier, soupçonné d'avoir cherché à négocier des faveurs sexuelles avec deux femmes en échange de son soutien au sein du comité de nomination des juges. Ce scandale secoue tout l'appareil judiciaire israélien et pourrait porter préjudice à la ministre de la Justice à trois mois des élections législatives.

Ayelet Shaked, membre du parti Foyer juif, nommée ministre de la Justice en mai 2015, pourrait être fragilisée par le scandale qui implique le numéro un des avocats israéliens, Efraïm Naveh.
Ayelet Shaked, membre du parti Foyer juif, nommée ministre de la Justice en mai 2015, pourrait être fragilisée par le scandale qui implique le numéro un des avocats israéliens, Efraïm Naveh. AFP PHOTO/GALI TIBBON
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avec notre correspondant à Jérusalem, Guilhem Delteil

A la tête du barreau israélien depuis 2015, Efraïm Naveh est décrit comme l'avocat le plus puissant du pays. Sa fonction lui permet de siéger au sein du comité de désignation des juges. Et la police le soupçonne d'avoir, dans au moins deux cas, échangé son soutien en contrepartie de faveurs sexuelles. Présenté à un juge ce mercredi soir, il a été placé en résidence surveillée.

Mais d'autres personnalités pourraient être touchées par ce scandale: la présidente de la Cour suprême et la ministre de la Justice, qui siègent également dans ce comité, devraient être entendues par les enquêteurs. Toutes deux ont publié un communiqué commun affirmant leur certitude que « la justice mènera à bien son enquête et qu'elle fera éclater la vérité ».

Mais l'affaire pourrait avoir des répercussions pour la ministre de la Justice, Ayelet Shaked, figure montante de la droite nationaliste, qui se félicite d'avoir nommé des magistrats conservateurs. L'un de ses alliés dans sa bataille contre un milieu qu'elle considère trop à gauche était Efraïm Naveh. Et dès ce mercredi, l'opposition a lancé les hostilités à son encontre. Une députée travailliste, Stav Shaffir, dénonce un «scandale d'un niveau sans précédent» et estime qu'Ayelet Shaked doit «dire toute la vérité ou démissionner».

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