Accéder au contenu principal
Bahreïn

Bahreïn: les proches de l’opposant Nabil Rajab dénoncent son maintien en prison

Le Bahreïnien Nabil Rajab restera en prison. La justice de son pays a confirmé sa condamnation en appel à cinq ans de détention. L’opposant est accusé d’avoir dénoncé la guerre au Yémen dans un tweet. Son cousin et compagnon de lutte Maytham al-Salman réagit à la décision de la Cour suprême.

Le militant des droits de l'homme et co-fondateur du Centre bahreïnien pour les droits de l’homme Nabil Rajab, ici en juillet 2015 au village de Bani Jamrah, à l'ouest de Manama.
Le militant des droits de l'homme et co-fondateur du Centre bahreïnien pour les droits de l’homme Nabil Rajab, ici en juillet 2015 au village de Bani Jamrah, à l'ouest de Manama. AFP Photos/Mohamed AL-SHAIKH
Publicité

Maytham al-Salman, cousin de Nabil Rajab est aussi un de ses compagnons de lutte. Tout comme lui, il s’oppose à la guerre au Yémen dans laquelle est impliqué le Bahreïn. L’émirat intervient dans la coalition menée par l’Arabie Saoudite. Pour le défenseur des droits de l’homme, la communauté internationale se doit de réagir.

« Nabil Rajab devrait être récompensé pour avoir appelé à la fin de la guerre au Yémen, dit-il. Mais il restera en prison à part si la communauté internationale décide de faire pression sur les autorités bahreïniennes pour obtenir sa libération. Je pense que la communauté internationale doit prendre des mesures concrètes contre les violations des droits de l’homme, peu importe l’endroit où elles sont commises. Il est déplorable qu’il y ait des doubles mesures à ce sujet. »

Figure des manifestations de 2011 en faveur de réformes démocratiques et une véritable monarchie constitutionnelle, Nabil Rajab a été également condamné en juillet 2017 à deux ans de prison dans une autre affaire, pour « propagation de fausses nouvelles » lors d’interviews télévisées critiquant le pouvoir.

Une parodie de justice pour Amnesty International

Le Centre bahreïnien pour les droits de l’homme dont Nabil Rajab est le président déplore aussi cette condamnation et le manque de soutien de la part de la communauté internationale. Cette décision de la Cour suprême est une « parodie de justice », selon Amnesty International. Maytham al-Salman ajoute qu’il ne suffit pas à la communauté internationale de dénoncer :

« Il y a bien sûr des critiques ou des dénonciations de violations des droits de l’homme, mais aucune mesure concrète n’est prise par la communauté internationale pour y mettre fin. Il faut dire à ces gouvernements que s’ils ne respectent pas les lois internationales des droits de l’homme, leurs relations diplomatiques en seront affectées. Malheureusement, beaucoup de gouvernements dans le monde pensent que leurs intérêts nationaux et leurs échanges économiques avec certains pays sont plus importants que les droits de l’homme. »

NewsletterRecevez toute l'actualité internationale directement dans votre boite mail

Suivez toute l'actualité internationale en téléchargeant l'application RFI

Partager :
Page non trouvée

Le contenu auquel vous tentez d'accéder n'existe pas ou n'est plus disponible.