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Iran

La contestation sociale grandit en Iran

L'Iran connaît depuis plusieurs mois des mouvements de grève qui ont touché différents secteurs de l'industrie. Des routiers ou des ouvriers de différentes usines ont observé des mouvements de grève pour protester contre le coût de la vie ou le non paiement de leurs salaires.

Le président iranien Hassan Rohani en conférence de presse lors de l'Assemblée générale de l'ONU à New York, le 26 septembre 2018
Le président iranien Hassan Rohani en conférence de presse lors de l'Assemblée générale de l'ONU à New York, le 26 septembre 2018 REUTERS/Brendan Mcdermid
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de notre correspondant à Téhéran,

Les mouvements de protestation se sont multipliés ces derniers mois en Iran, en raison de la dégradation de la situation économique. Les sanctions américaines contre le pays ont fait baisser la valeur de la monnaie nationale et provoqué une forte inflation.

Cet été, des chauffeurs routiers ont protesté contre la hausse du prix des pneus et leurs salaires qu’ils estimaient insuffisants. Plus récemment, une quarantaine d'ouvriers de l'usine sidérurgique d'Ahvaz dans le sud-ouest du pays ont été arrêtés après avoir protesté pendant plusieurs semaines contre le non-paiement de leurs salaires et un arrêt de la production de l'usine.

Des ouvriers de l'usine de production de sucre de Hate Tapeh dans le sud du pays et ceux d'une usine de véhicules de construction à Arak dans le centre du pays se sont également mis en grève durant plusieurs semaines pour les mêmes raisons.

Le gouvernement tente de calmer la grogne

Les vidéos des manifestations des ouvriers en colère ont largement été diffusées sur les réseaux sociaux. Selon les médias locaux, de nombreuses usines sont en difficulté et des ouvriers ont été licenciés un peu partout dans le pays.

Le gouvernement iranien répond au coup par coup pour tenter de calmer la colère grandissante. Après le mouvement des camionneurs, les autorités ont distribué des pneus aux camionneurs à un prix deux fois inférieur au prix du marché.

Dans d'autres cas, le gouvernement est intervenu pour verser les salaires arriérés des ouvriers et relancer la production de leurs usines. Mais dans de nombreux cas, des meneurs ont été arrêtés avant d'être libérés, pour certains d'entre eux.

Intervention du guide suprême

Le Guide est même intervenu pour exiger du gouvernement qu’il modifie son budget pour l’année 2019, qui sera présenté dimanche prochain devant le Parlement par le président Hassan Rohani.

Ali Khamenei souhaite que la priorité soit donnée aux plus démunis et que le gouvernement relance la production nationale. L'Iran doit s'attendre à une année 2019 encore plus difficile que 2018. Le pays a vu ses exportations de pétrole diminuer de 30% notamment à cause des sanctions américaines. Ce manque à gagner pour le gouvernement influe directement le budget en baisse également.

à (ré)écouter : Sanctions contre l'Iran: «On est loin des objectifs américains» selon Thierry Coville

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