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Turquie / Irak

La Turquie veut le soutien de l'Irak dans sa lutte contre le PKK

Ce samedi 15 décembre, les autorités turques ont appelé l'Irak à apporter son soutien à la lutte qu'elle mène contre les rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK). Pour justifier cet appel, Ankara a invoqué son droit à la légitime défense pour intervenir en Irak.

Des combattants du PKK, dans les montagnes de Quandil, en Irak, à proximité de la frontière avec la Turquie.
Des combattants du PKK, dans les montagnes de Quandil, en Irak, à proximité de la frontière avec la Turquie. REUTERS/Azad Lashkari
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Pour Hami Aksoy, porte-parole du ministère turc des Affaires étrangères, « la Turquie prend toutes ses responsabilités dans la lutte contre le terrorisme. Elle apporte ainsi tout son soutien à l'Irak (...). Et l'on attend de l'Irak la même compréhension et une coopération concrète ». Et, au cas où les institutions irakiennes ne feraient pas « le nécessaire pour lutter contre le terrorisme, nos forces armées s'appuieront sur notre droit à la légitime défense (...) pour riposter aux attaques perpétrées contre notre pays par le PKK depuis l'Irak », a-t-il ajouté.

Le ministère turc de la Défense avait annoncé jeudi que des frappes aériennes avaient été lancées contre des cibles du PKK dans les régions du Sinjar et du mont Karajak, dans le nord de l'Irak, touchant des tunnels et des abris. Le PKK, une organisation classée « terroriste » par Ankara et ses alliés occidentaux, mène depuis 1984 une sanglante rébellion sur le sol turc, mais son état-major se trouve dans le nord de l'Irak, près de la frontière. La Turquie y mène pour cette raison régulièrement des incursions et des frappes aériennes.

Une « question de sécurité nationale »

« Les activités en Irak de l'organisation terroriste PKK sont devenues une question de sécurité nationale pour la Turquie », a encore insisté M. Aksoy, promettant que les opérations en Irak se poursuivront tant que le PKK s'y trouvera. Le président turc Recep Tayyip Erdogan exhorte régulièrement le gouvernement de Bagdad à agir contre les bases arrières du PKK dans le nord de l'Irak, menaçant dans le cas contraire d'intervenir.

Ces déclarations, ainsi que les frappes de jeudi, surviennent après que M. Erdogan a menacé mercredi de lancer dans « les prochains jours » une nouvelle offensive en Syrie contre les Unités de protection du peuple (YPG), considérées par Ankara comme une extension en Syrie du PKK mais alliées de Washington dans la lutte contre le groupe Etat islamique (EI).

(avec AFP)

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