Iran: forte baisse de la production dans le secteur automobile

Depuis la sortie des Etats-Unis de l'accord nucléaire en mai dernier et le retour progressif des sanctions américaines, l'économie iranienne est fortement touchée avec la chute de la monnaie iranienne mais aussi une baisse de la production dans différents secteurs industriels, notamment l'industrie automobile.

L’usine Renault à Téhéran, en avril 2016. Les constructeurs français ont fait leurs valises après le retrait américain de l'accord sur le nucléaire et le retour progressif des sanctions. REUTERS/Agustin Marcarian

Avec notre correspondant à Téhéran, Siavosh Ghazi

C'est l'une des conséquences directe des sanctions américaines et du départ des constructeurs étrangers comme Renault et Peugeot qui étaient revenus en Iran après l'accord nucléaire de 2015. Au cours du mois dernier, la production automobile a baissé de 57% par rapport à la même période l'année dernier. La baisse est en forte progression puisque au cours des huit derniers mois, la production avait baissé de 27%.

La plupart des sociétés étrangères ont quitté le pays

Depuis le retour des sanctions américaines, la plupart des sociétés étrangères ont quitté le pays. Les sanctions visent aussi les relations bancaires de l'Iran avec le reste du monde, ce qui complique l'approvisionnement des constructeurs automobiles iraniens en pièces détâchés.

Si l'on regarde de plus près, les chiffres publiés par le ministère de l'Industrie, on constate que la production des véhicules de la famille Renault a baissé de plus de 60% depuis huit mois alors que celle de la famille Peugeot a baissé en moyenne de 40%.

Objectif d'ores et déjà manqué

Les constructeurs français dominaient largement le secteur, avec des co-productions avec les deux prinicipales sociétés automobiles iraniennes Iran-Khodro et Saïpa.

Les autorités espéraient porter la production automobile à deux millions de voitures d'ici 2020, mais cet espoir a volé en éclat avec le retour des sanctions américaines.