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Israël / Bande de Gaza

Nouvel accès de fièvre à Gaza

Le calme n'aura duré que quelques heures autour de la bande de Gaza. Après une nuit de fortes tensions, des échanges de coups de feu dans la bande de Gaza entre un commando israélien et un groupe armé palestinien suivi du tir de 17 projectiles de Gaza vers le territoire israélien, aucun tir n'avait eu lieu depuis le lever du jour. Mais la tension est soudainement remontée en fin d'après-midi, lundi 12 novembre, lorsque les groupes armés de Gaza ont lancé des dizaines de roquettes vers Israël. En représailles, l'armée israélienne a pris pour cible plus de 70 positions militaires du Hamas et du Jihad islamique à travers la bande de Gaza, a indiqué l'armée.

Les locaux de la télévision du Hamas tochés par une frappe aérienne israélienne, à Gaza City, le 12 novembre.
Les locaux de la télévision du Hamas tochés par une frappe aérienne israélienne, à Gaza City, le 12 novembre. REUTERS/Ahmed Zakot TPX IMAGES OF THE DAY
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Avec notre correspondant à Jérusalem,  Guilhem Delteil

Ce sont des tirs coordonnés et massifs que les groupes armés palestiniens ont lancés lundi. Un premier tir a visé un bus qui circulait en territoire israélien, suivi d'un barrage de roquettes. Au moins 80 tirs en 40 minutes. Une attaque revendiquée par le Hamas qui y voit une réponse à l'opération israélienne, dimanche, dans la bande de Gaza qui a coûté la vie à sept de ses hommes.

Les images diffusées par l'armée israélienne montrent un ciel au coucher du soleil illuminé par les tirs massifs venus de Gaza. Plusieurs habitations ont été touchées et une dizaine d'Israéliens ont été blessés.

En réponse, l'armée israélienne a mené une série de bombardements dans la bande de Gaza. Soixante-dix sites touchés, selon son dernier communiqué. Des sites qui étaient des postes d'observation, des rampes de lancement de roquettes ou des installations du Hamas et du Jihad islamique.

L'escalade se mesure également dans le ton des échanges entre les deux parties. Les groupes armés palestiniens ont prévenu qu'ils étaient prêts à intensifier leurs tirs si Israël n'entendait pas ce qu'ils qualifient de « mise en garde ». Le Hamas « ressentira la force » de l'armée israélienne, a répondu le porte-parole de l'armée.

Journée de tensions en perspective

Les deux parties se préparent à une nouvelle journée de confrontation, ce mardi 13 novembre. Dans le sud d'Israël, l'ordre a été donné par l'armée de ne pas ouvrir les établissements scolaires dans un périmètre assez large qui inclut Beersheva, la quatrième ville du pays, située à plusieurs dizaines de kilomètres de Gaza.

Dans les communes limitrophes de l'enclave, les commerces et les services publics doivent également rester fermés ce mardi. Et les rassemblements publics ont été interdits. Côté palestinien, les élèves et étudiants ne se rendront pas en cours non plus, ce mardi.

L'armée israélienne a également déployé des renforts le long de la ligne de séparation avec la bande de Gaza : des troupes et des chars ont été envoyés sur place. De nouvelles batteries pour le bouclier anti-missiles, dépassé ces dernières heures par l'intensité des tirs venant de la bande de Gaza, ont été installées.

Eloigner Gaza du précipice

Pour le porte-parole de l'armée israélienne, le lieutenant Jonathan Conricus, le Hamas au pouvoir dans l'enclave palestinienne porte la responsabilité de ces violences. « Ce sont des attaques inacceptables contre des civils israéliens, a-t-il déclaré. Le Hamas, par ses actions, est vecteur de destruction pour la bande de Gaza et la région avoisinante. L'armée israélienne demeure prête à augmenter ses efforts contre l'organisation terroriste autant que besoin ».

Dans un message sur Facebook, un général israélien a estimé que le Hamas avait désormais « franchi une ligne rouge ». Une accusation retournée à Israël par le porte-parole du mouvement islamiste qui a accusé le pays d'avoir bombardé des habitations.

Le Hamas a menacé d'augmenter la portée de ses tirs. Et l'un des responsables des brigades Ezzedine al-Qassam, la branche armée du mouvement, a assuré qu'Ashkelon, ville plusieurs fois touchée ce lundi, « n'est qu'un début ».

Le coordinateur des Nations unies pour le Proche-Orient a jugé cette escalade « extrêmement dangereuse ». Nikolay Mladenov appelle les deux parties à la retenue et affirme travailler étroitement avec l'Egypte pour que « Gaza s'éloigne du précipice ».

La fumée monte à la suite d'une frappe aérienne israélienne à Gaza, le 12 novembre 2018.
La fumée monte à la suite d'une frappe aérienne israélienne à Gaza, le 12 novembre 2018. REUTERS/Suhaib Salem

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