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Bahreïn

Au Bahreïn, le leader de l'opposition condamné en appel à la perpétuité

Au Bahreïn, le chef d’un des principaux mouvements dissidents Cheikh Ali Salmane a été condamné ce dimanche 4 novembre en appel à la prison à perpétuité. Il est officiellement accusé d’« intelligence » avec le Qatar.

L'opposant chiite Cheikh Ali Salmane (ici le 1er juillet 2011) avait été acquitté une première fois en juin dernier.
L'opposant chiite Cheikh Ali Salmane (ici le 1er juillet 2011) avait été acquitté une première fois en juin dernier. REUTERS/Hamad I Mohammed
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Cheikh Ali Salmane et deux autres membres du mouvement chiite Al-Wefaq ont été condamnés à la prison à perpétuité en appel, après avoir été acquittés une première fois en juin dernier. Qualifié de « parodie de justice » par Amnesty International, ce jugement peut encore faire l’objet d’un recours. Mais les opposants pourraient être définitivement écartés de la vie politique.

Officiellement, ils sont accusés d'avoir voulu « renverser l’ordre constitutionnel » en touchant de l’argent contre des informations données au Qatar, un pays boycotté par le pouvoir et accusé de soutenir le terrorisme.

« Jusque-là, les dirigeants chiites étaient condamnés pour subversion et complot au profit d'une puissance étrangère, en l'occurrence l'Iran. A ma connaissance, c'est la première fois qu'on voit apparaître dans le chef d'accusation l'état-major du Qatar. Cela paraît totalement irréaliste », remarque Jean-Paul Burdy, professeur à Sciences Po Grenoble et spécialiste du Moyen-Orient.

« Il s'agit de décapiter procès après procès l'ensemble du clergé chiite jusqu'à ce qu'il n'y ait plus personne pour représenter politiquement et spirituellement cette communauté chiite », poursuit Jean-Paul Burdy.

Poussé à l’exil en 1995, Cheikh Ali Salmane était rentré au Bahreïn en 2001 suite à une amnistie générale et alors que beaucoup espéraient une ouverture du régime. Mais depuis 2011 et le mouvement de contestation initié dans la foulée du « printemps arabe » écrasé dans le sang, le pouvoir se durcit.

Pour les opposants à la dynastie Khalifa au pouvoir, la situation est de plus en plus critique. Dans ce pays à majorité chiite dirigée par une monarchie sunnite, des centaines d’opposants sont emprisonnés, déchus de leur nationalité ou interdits de quitter le territoire.

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