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Israël

Israël demande aux migrants congolais de rentrer chez eux

La décision a été publiée sur le site internet de l'Autorité israélienne de l'immigration. Israël estime qu'il n'y a pas « d'obstacle » au retour des citoyens de la République démocratique du Congo dans leur pays. Concrètement, Israël retire la protection de groupe qu'il offrait aux Congolais depuis le début des années 2000 et demande aux personnes concernées de rentrer dans leur pays. Une décision dénoncée par les organisations de soutien aux migrants pour qui les Congolais présents en Israël risquent de se retrouver en danger.

Des migrants africains, devant le centre de rétention de Holot, en Israël, le 13 mars 2018.
Des migrants africains, devant le centre de rétention de Holot, en Israël, le 13 mars 2018. REUTERS/Amir Cohen
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Avec notre correspondant à JérusalemGuilhem Delteil

Aux yeux du gouvernement israélien, il n'y a aujourd'hui plus « d'obstacle à l'expatriation des citoyens de République démocratique du Congo vers leur pays d'origine ». En conséquence, l'exécutif a décidé de retirer la protection temporaire qui leur était accordée.

Mais pour Tal Steiner, cheffe du département juridique de la Ligne d'assistance pour les réfugiés et les migrants, l'évaluation du gouvernement est erronée : « La situation au Congo est volatile en ce moment. C'est l'un des moments les moins opportuns pour prendre une telle décision. Il y a des élections dans deux mois et nous considérons que dans un pays qui pourrait à nouveau plonger dans la guerre civile, la situation est dangereuse pour tout le monde. »

L'Autorité de l'immigration ne donne pas de chiffres du nombre de personnes concernées. La communauté congolaise en Israël compte quelques centaines de personnes. Certains, en raison de leur statut de parent, ne devraient pas être concernés.

Mais rien ne garantit, estime Tal Steiner, que les 208 Congolais qui ont déposé une demande d'asile ne seront pas eux expulsés avant que leur dossier ne soit étudié : « Selon mon analyse juridique, le gouvernement ne peut pas expulser des gens qui ont des demandes d'asile en cours. Mais malheureusement, dans l'annonce faite, nous n'avons pas vu de telle obligation. C'est extrêmement inquiétant, car c'est contraire au droit international, c'est contraire aux obligations d'Israël selon la Convention des réfugiés et c'est contraire à tout sens de justice de la part du gouvernement. »

Le gouvernement israélien a donné trois mois aux Congolais pour partir volontairement. A partir du 5 janvier prochain, ils pourront être expulsés de force.

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