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Syrie

Zone démilitarisée à Idleb: les rebelles retirent une partie de leurs armes

Les rebelles et jihadistes ont retiré la plupart de leurs armes lourdes de la future zone démilitarisée de la province syrienne d'Idleb, à la veille de la date-butoir prévue par l'accord russo-turc sur ce dernier bastion insurgé. La Russie et le gouvernement syrien n’ont pas réagi à cette annonce, mais des médias proches de Damas se sont montrés dubitatifs.

Des composantes du Front national de libération avaient annoncé samedi 6 octobre avoir commencé le retrait de leurs armes lourdes d'Idleb (illustration).
Des composantes du Front national de libération avaient annoncé samedi 6 octobre avoir commencé le retrait de leurs armes lourdes d'Idleb (illustration). Aaref WATAD / AFP
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Avec notre correspondant à Beyrouth, Paul Khalifeh

Selon le directeur de l'Observatoire syrien des droits de l'homme, Rami Abdel Rahmane, la zone démilitarisée à Idleb est presque vidée de toutes les armes lourdes, y compris celles des jihadistes, à la veille de la date limite du 15 octobre, convenue à Sotchi entre les présidents Poutine et Erdogan, le 17 septembre.

Le principal groupe jihadiste, Hayat Tahrir al-Cham, ne s’est pas officiellement prononcé au sujet de l’accord entre la Russie et la Turquie en raison de divergences entre ses dirigeants. Certains commandants souhaitent dénoncer l’accord de Sotchi, d’autres y sont favorables. En l’absence de consensus, les jihadistes ont discrètement commencé à retirer leurs armes lourdes le week-end dernier et l'opération se poursuivait dans la nuit de lundi à mardi.

Pression d'Ankara

Les fortes pressions exercées par Ankara et la décision des rebelles pro-turcs de retirer leurs armes lourdes ont réduit la marge de manœuvre des jihadistes, qui contrôlent 70% de la future « zone démilitarisée », large de 15 à 20 kilomètres. L’accord russo-turc prévoit aussi le retrait des combattants jihadistes de la zone tampon, qui devrait être achevé d’ici le 15 octobre, selon l’Observatoire syrien des droits de l'homme.

Des médias proches de Damas ont dénoncé une mise en scène médiatique orchestrée par la Turquie, soulignant la rapidité avec laquelle le retrait des armes lourdes s’est achevé, alors qu’une telle opération nécessite plus de temps et une grosse logistique.

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