Accéder au contenu principal
Israël

Un nouveau vendredi à haut risque à Gaza

De nouveaux rassemblements sont prévus ce vendredi 5 octobre le long de la barrière de séparation entre Gaza et Israël. La semaine dernière, près de 20 000 personnes y avaient participé selon l’armée israélienne dont les tirs ont fait sept morts, le bilan le plus lourd depuis le 14 mai, jour de l’inauguration de l’ambassade américaine en Israël à Jérusalem. Après six mois de Marche du retour, ce mouvement de protestation visant à demander la levée du blocus imposé au territoire, le risque d’une escalade est à nouveau réel.

Les brigades al-Qods, branche armée du Jihad islamique, ont défilé dans les rues de Gaza jeudi 4 octobre 2018 pour manifester leur loyauté au nouveau chef du mouvement.
Les brigades al-Qods, branche armée du Jihad islamique, ont défilé dans les rues de Gaza jeudi 4 octobre 2018 pour manifester leur loyauté au nouveau chef du mouvement. RFI / Guilhem Delteil
Publicité

Avec nos envoyés spéciaux à Gaza, Guilhem Delteil et Hassan Jaber

Sur un terrain vague au centre-ville de Gaza, quelques centaines d’hommes des brigades al-Qods, branche armée du Jihad islamique, sont rassemblés. Les uns ont leur fusil automatique pointé vers le ciel, les autres des lance-roquettes sur l’épaule. Les haut-parleurs diffusent des chansons à la gloire de ces hommes. Ils affirment ainsi loyauté au nouveau chef du Jihad islamique. Mais le rassemblement est aussi un message adressé à Israël, assure l’un des responsables des brigades.

« Le premier message est pour l’ennemi sioniste. Depuis la création du mouvement par Shaqaqi, nous sommes fidèles au Jihad et à la résistance. »

Un avertissement lancé alors que ces dernières semaines, les manifestations contre Israël ont repris de l’ampleur dans la bande de Gaza. Un regain de mobilisation dû à une situation de plus en plus difficile assure Bassem Naïm, ex-ministre de la Santé et cadre du Hamas.

« Aujourd’hui, vous avez des problèmes partout : pénurie d’électricité, les salaires sont difficilement versés, l’économie s’effondre, l’eau est toxique. Un poète arabe dit : "Si vous devez mourir, mourez en vous tenant debout comme les arbres". »

Mais pour le politologue Mkhamar Abou Saada, si les manifestations sont de plus en plus grandes, c’est parce que le Hamas le veut. Le mouvement islamiste dans la bande de Gaza n’est pas parvenu à ses objectifs, juge-t-il. Et la situation pourrait dégénérer.

« Selon le Hamas, le but est de mettre fin au siège israélien, de lever totalement le siège imposé aux deux millions de Palestiniens de Gaza. Et nous verrons peut-être plus de tensions, une escalade. »

L’armée israélienne, elle, a dépêché des renforts aux abords de la bande de Gaza redoutant des violences au cours de ces manifestations.

NewsletterRecevez toute l'actualité internationale directement dans votre boite mail

Suivez toute l'actualité internationale en téléchargeant l'application RFI

Partager :
Page non trouvée

Le contenu auquel vous tentez d'accéder n'existe pas ou n'est plus disponible.