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Jordanie

Jordanie: un milliard pour la Banque centrale

C'est une aide qui tombe à point nommé pour la Jordanie. Les ministres des Finances de l'Arabie saoudite, du Koweït et des Emirats Arabes Unis ont signé jeudi 4 octobre à Amman, une série d'accords pour renflouer les caisses du royaume jordanien. Ils ont versé plus d'un milliard de dollars dans les coffres de la Banque centrale du pays. En juin dernier, ces trois pays s'étaient engagés à soutenir la Jordanie alors que le pays sortait d'une crise sociale et d'un vaste mouvement de contestation politique. Ils avaient alors promis 2,5 milliards de dollars. Ce premier versement vient soulager l'économie jordanienne, qui souffre particulièrement en ce moment.

Le roi de Jordanie Abdullah II accueille les ministres des Finances saoudien, koweïtien et émirien, à Amman, le 4 octobre 2018.
Le roi de Jordanie Abdullah II accueille les ministres des Finances saoudien, koweïtien et émirien, à Amman, le 4 octobre 2018. Yousef ALLAN / Jordanian Royal Palace / AFP
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Avec notre correspondant à Amman, Jérôme Boruszewski

C'est une véritable bouffée d'oxygène pour les comptes publics : plus d'un milliard de dollars. Un versement qui vient combler le déficit budgétaire de cette année et qui va surtout permettre de contrebalancer les chiffres catastrophiques communiqués ces dernières semaines au sujet de la santé de l'économie jordanienne.

La dette publique continue d'enfler, plus de 96% du produit intérieur brut. Le chômage est en augmentation, il touche presque 19% de la population active. Une femme sur quatre est à la recherche d'un emploi en Jordanie. La croissance peine à dépasser 2%. Le taux d'inflation, lui, a doublé depuis janvier. Tous les indicateurs sont dans le rouge et le gouvernement d'Omar Razzaz souffre de ces contre-performances. Il est en place depuis un peu plus de cent jours et il plonge déjà dans les enquêtes d'opinion.

Cette aide financière massive en provenance d'Arabie saoudite, du Koweït et des Emirats fait aussi l'objet de critiques, car la stabilité de Jordanie dépend énormément de la générosité de ses alliés. Pour certains opposants, le pays a perdu son indépendance. Ces opposants souhaitent que les autorités redressent l'économie en facilitant les créations d'entreprises et d'emplois, et donc en réduisant les taxes.

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