Accéder au contenu principal
Gaza

Blocus, échec des négociations, tensions avec Abbas: les difficultés du Hamas

Vendredi dernier, sept Palestiniens ont été tués par des tirs israéliens dans la bande de Gaza. L’armée israélienne estime que près de 20 000 personnes ont participé ce jour-là aux rassemblements organisés le long de la barrière de séparation entre les deux territoires. Une mobilisation palestinienne en hausse par rapport aux précédentes semaines. Depuis six mois, les Gazaouïs protestent pour réclamer la levée du blocus imposé à leur territoire. Depuis le début de ce mouvement, près de 200 Palestiniens ont été tués par Israël. Et après une accalmie en juillet et août, les tensions sont à nouveau montées.

Des militants du Jihad islamique palestinien participent à un défilé militaire dans les rues de Gaza City, le 4 octobre.
Des militants du Jihad islamique palestinien participent à un défilé militaire dans les rues de Gaza City, le 4 octobre. REUTERS/Mohammed Salem
Publicité

Avec notre envoyé spécial à Gaza,  Guilhem Delteil  et  Hassan Jaber

Tout au long de l’été, le Hamas était en négociation avec Israël pour parvenir à un cessez-le-feu de longue durée. Le mouvement islamiste au pouvoir dans la bande de Gaza espérait obtenir la levée du blocus israélien.

Et pour Mkhamar Abou Saada, professeur associé de sciences politiques à l'université al-Azhar à Gaza, l’échec de ces discussions explique le regain de mobilisation. « Après que le projet d’accord ait échoué, le Hamas a décidé de pousser à nouveau plus de gens à aller manifester contre Israël pour forcer Israël à un cessez-le-feu avec le Hamas qui mettrait un terme au siège et au blocus israélien. »

Car le Hamas est pris en tenailles : d’un côté, le blocus israélien, de l’autre son conflit avec le président de l’Autorité palestinienne. Mahmoud Abbas veut contraindre le mouvement islamiste à lui céder le contrôle de la bande de Gaza. Pour cela, il a pris des sanctions financières contre l’enclave côtière avec une réduction des salaires des fonctionnaires et des livraisons d’électricité à l’enclave.

Et à l’ONU la semaine dernière, il a menacé d’un nouveau tour de vis. Une attitude incompréhensible pour Bassem Naïm, ancien ministre de la Santé et cadre du Hamas. « On voit notre dirigeant attaquer Gaza depuis la tribune des Nations unies. Au lieu d’attaquer l’agresseur, les Israéliens, il attaque les Gazaouïs. J’ai envie de parler de trahison pour désigner celui qui agit ainsi. »

Après six mois de « Marche de retour », le Hamas n’a obtenu aucune avancée. Et la situation économique et humanitaire de la bande de Gaza ne cesse de se détériorer.

NewsletterRecevez toute l'actualité internationale directement dans votre boite mail

Suivez toute l'actualité internationale en téléchargeant l'application RFI

Partager :
Page non trouvée

Le contenu auquel vous tentez d'accéder n'existe pas ou n'est plus disponible.