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Irak

Législatives au Kurdistan irakien: le retour du PDK

Au Kurdistan irakien se tiennent ce dimanche 30 septembre des élections législatives afin de renouveler le Parlement de la région autonome du nord de l'Irak. Ce sont les premières élections depuis le référendum pour l'indépendance du Kurdistan il y a exactement un an. Le oui à l'indépendance avait gagné, mais il avait été rapidement piétiné par les bottes de l'armée irakienne. Un échec qui a laissé d'importantes séquelles au sein de la scène politique kurde. Mais ces élections législatives pourraient être le retour en force de l'hégémonie du PDK, le parti historique kurde.

Au Kurdistan irakien se tiennent ce dimanche 30 septembre des élections législatives afin de renouveler le Parlement de la région autonome du nord de l'Irak (photo: Erbil).
Au Kurdistan irakien se tiennent ce dimanche 30 septembre des élections législatives afin de renouveler le Parlement de la région autonome du nord de l'Irak (photo: Erbil). REUTERS/Alaa Al-Marjani
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Il y a un an, les autorités kurdes perdaient le contrôle d'une grande partie des territoires disputés avec Bagdad. Le peuple kurde reprochait alors à ses deux principaux partis politiques le PDK et l'UPK qui se partagent le contrôle du territoire, d'avoir abandonné ces terres. Rapidement le PDK rejetait toute la faute sur son frère ennemi gagnant ainsi une partie de son électorat.

Depuis, la popularité de l'UPK n'a fait que chuter. Sa gouvernance plus souple que celle du PDK a permis le développement de plusieurs partis d'opposition. Les querelles politiques empêchent aujourd'hui l'UPK dans sa zone de répondre aux demandes urgentes et concrètes de la population : des routes correctes, l'accès à l'eau courante ou à l'emploi.

Cette pluralité politique un temps perçue comme une preuve de démocratie apparaît aujourd’hui comme une faiblesse dans la gouvernance de l'UPK aux yeux de ses électeurs.

Si la crise économique est étendue dans toute la région du Kurdistan, le PDK qui dirige d'une main de fer son territoire n'a pas à se soucier actuellement de possible concurrent. Tout en obstruant toute liberté d'expression, le parti de la famille Barzani offre donc à ses partisans si ce n'est la liberté, la stabilité.

C'est une sorte de moyen de montrer à l'Etat central qu'il y a une vie politique, une vie institutionnelle au sein du Kurdistan irakien, de dire "Nous existons"...

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Boris James, ancien directeur de l'Institut français du Proche-Orient à Erbil, capitale du Kurdistan irakien.

Oriane Verdier

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