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ONU / Syrie

La Syrie et l'accord d'Idleb au centre d'une réunion à l'ONU

Quelques jours après la conclusion d'un accord russo-turc censé éviter une offensive armée du régime de Damas et de ses alliés sur la province d'Idleb, la situation en Syrie a été abordée lors d’une rencontre en marge de l’Assemblée générale de l’ONU, vendredi 28 septembre.

Le ministre des Affaires étrangères russe lors d'une conférence de presse en marge de l'Assemblée générale de l'ONU, le 28 septembre 2018.
Le ministre des Affaires étrangères russe lors d'une conférence de presse en marge de l'Assemblée générale de l'ONU, le 28 septembre 2018. REUTERS/Eduardo Munoz
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Avec notre envoyé spécial à New York, Nicolas Falez

L'accord sur Idleb prévoit la création d'une zone démilitarisée entre le territoire contrôlé par le régime de Bachar el-Assad et l'enclave rebelle. La formule a été élaborée conjointement par Moscou et Ankara, et le ministre russe des Affaires étrangères estime que c'est désormais à la Turquie de faire, en quelque sorte, le tri entre les différents groupes armés de la région d'Idleb.

« Nous espérons sincèrement que la Turquie va parvenir à séparer d'un côté les groupes de l'opposition syrienne et de l'autre les jihadistes de l'ex-branche d'al-Qaïda », a expliqué vendredi Sergueï Lavrov, ajoutant que les terroristes doivent être « éliminés » ou « jugés ».

Les Etats-Unis et la France, notamment, ont salué l'accord sur Idleb, survenu au moment où une offensive de grande ampleur se préparait. De sources françaises, on indique qu'une fenêtre diplomatique est désormais ouverte. La Russie, membre du Conseil de sécurité, va-t-elle vouloir faire valider l'accord sur Idleb par un texte aux Nations unies ?

A la tribune, le chef de la diplomatie russe a par ailleurs demandé à l'ONU de l'aide pour la reconstruction de la Syrie, alors que les Occidentaux refusent toute contribution tant qu'une solution politique ne sera pas engagée.

Cette semaine à New York, les pays occidentaux et arabes qui forment le « small group » sur la Syrie ont rappelé la nécessité d'un processus politique pour réformer la Constitution syrienne avant de futures élections.


■ Un sommet Merkel-Macron-Poutine

La date n’est pas encore fixée, mais ce sera en octobre. La chancelière allemande a annoncé vendredi, à l’issue de sa rencontre avec le président turc Recep Tayyip Erdogan, qu’un sommet autour du conflit syrien réunissant les dirigeants français, allemand, turc et russe, était en préparation. Angela Merkel a indiqué qu'il y serait surtout question de la situation à Idleb, dernier grand bastion de l'opposition en Syrie.

Selon Sinan Ülgen, directeur d'un think tank à Istanbul, ce sommet est une manière pour l'Allemagne et la France de revenir sur le devant de la scène dans la gestion du conflit syrien, quitte à accepter le maintien du régime syrien au pouvoir.

Le fait que l'Allemagne et la France fasse partie de cette initiative diplomatique va leur donner un rôle supplémentaire pour pouvoir peser sur le futur de la Syrie.

00:51

Sinan Ülgen, directeur du think tank Edam

Oriane Verdier

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