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Irak

Irak: le candidat soutenu par le bloc pro-Iran élu président du Parlement

En Irak, quatre mois après les législatives de mai dernier, l'élection de Mohammed al-Halboussi à la présidence du Parlement ce 15 septembre ouvre la voie à la constitution d'un nouveau gouvernement d'ici la fin de l'année.

Le nouveau président du Parlement irakien, Mohamed Al-Halboussi, le 15 septembre 2018.
Le nouveau président du Parlement irakien, Mohamed Al-Halboussi, le 15 septembre 2018. AFP
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A même pas 40 ans, Mohammed al-Halboussi est devenu ce 15 septembre le plus jeune président du Parlement de l'histoire irakienne. Il a été élu grâce au soutien du bloc pro-Iran, un collectif d'anciennes milices populaires qui ont combattu le groupe Etat islamique, et qui sont considérées proches du régime iranien. Novice dans le paysage politique, il est entré dans l'arène comme député en 2014 avant de devenir l'an dernier gouverneur de la province d'Anbar, dans l'ouest de l'Irak.

Le Premier ministre sortant Haïdar al-Abadi s'était allié avec le grand gagnant des élections de mai dernier, le nationaliste chiite Moqtada Sadr, mais cette alliance a volé en éclats après les troubles de Bassora, dans le sud-est de l'Irak, la semaine dernière. A l'origine, ce mouvement social réclamait de meilleurs services publics et se battait contre la corruption. Mais les manifestations ont viré au drame et entraîné des morts.

Un nouveau Premier ministre bientôt ?

Moqtada Sadr a reproché à son allié Haïdar al-Abadi de n'avoir pas su gérer cette crise et a rompu l'alliance. Le Premier ministre n'a pas pu se présenter, ce qui a mis en orbite Mohammed al-Halboussi et permis la victoire du bloc pro-Iran, signe que des alliances ont pu été être formées. Le pays n'a toujours pas de gouvernement mais la nomination d'un président du Parlement ouvre peut-être la voie à celle d'un nouveau Premier ministre.

« Des tractations peuvent avoir lieu jusqu'au dernier moment, estime le politologue irakien Ahmed Rushdi. Le Premier ministre sera peut-être un inconnu, un nouveau venu en politique. Quel qu'il soit, il aura tellement de problèmes à gérer qu'il devra former un gouvernement souple, plus flexible, qui sache comment fonctionne la communauté internationale. Nous sommes en difficulté dans deux secteurs en particulier : l'économie et la sécurité. Si la communauté internationale, les Etats-Unis et l'Europe, ne nous suivent pas sur ces dossiers, si elle n'accompagne pas les futures autorités, nous aurons beaucoup de mal à résoudre les problèmes de l'Irak ».

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