Pakistan: Imran Khan force un conseiller à partir sous la pression religieuse
Trois semaines après son arrivée au pouvoir, Imran Khan vient de céder du terrain aux islamistes. Après plusieurs jours de controverse, le Premier ministre pakistanais vient de contraindre l'un de ses conseillers à démissionner pour des raisons religieuses.
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Atif Mian a un CV en béton. Certains donnent même ce docteur en économie et professeur à Princeton lauréat du prix Nobel dans les cinq prochaines années. A priori, tout ce qu'il faut pour occuper le poste de conseiller économique.
Sauf qu’il fait partie du mouvement ahmadiste, une branche de l'islam considérée comme hérétique au Pakistan. L'opposition et les groupes islamistes se sont engouffrés dans la brèche. Pas question qu'un Ahmadi fasse partie du Conseil consultatif sur l'économie.
Au départ, le gouvernement tient bon : « Nous n'allons pas céder aux extrémistes », martèle le ministre de l'information. « Que voulez-vous ? Que l'on chasse les minorités de notre pays ? », demande-t-il. Trop tard, la machine est lancée. Campagne de haine sur les réseaux sociaux, calomnies, insultes s’enchaînent.
Avant que le dossier ne mine son début de mandat, le nouveau Premier ministre, Imran Khan, a choisi de renoncer. Atif Mian doit démissionner. La presse progressiste au Pakistan y voit déjà un symbole, un geste populiste qui n'augure rien de bon pour les minorités dans les cercles du pouvoir.
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