Yémen: des frappes de la coalition font des dizaines de morts, dont des enfants
Au Yémen, une attaque meurtrière a eu lieu ce jeudi matin et a été attribuée à l'Arabie saoudite. Cela s'est passé en zone rebelle, dans le nord du pays. Des frappes qui ont fait 29 morts dont la plupart sont des enfants âgés de 10 à 14 ans, et 48 blessés dont trente enfants. C'est le dernier bilan donné par le CICR, le Comité international de la Croix rouge, qui soutient un hôpital dans le secteur, à Saada, et qui recueille les victimes. L'ONU appelle à une enquête «indépendante» sur ces faits.
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Al Masirah, la télévision proche des rebelles Houthis, donne elle un bilan de 39 morts et 51 blessés. L'attaque s'est passée à Dahyan, au nord de Saada, fief des Houthis. Et c'est un bus scolaire qui allait sur le marché de la ville qui a été frappé. L'attaque vient de l'Arabie saoudite qui mène la coalition arabe en soutien au gouvernement yéménite, contre des rebelles, les Houthis. C'est une guerre qui dure depuis plus de trois ans.
« Des dizaines de personnes ont été tuées, davantage encore ont été blessées, la plupart âgées de moins de 10 ans », a déclaré Johannes Bruwer, chef de la délégation du CICR au Yémen, dans un message sur Twitter.
Scores killed, even more injured, most under the age of ten. @ICRC_ye sending additional supplies to hospitals to cope with the influx. https://t.co/BBKoiO6bbS
Johannes Bruwer (@JohannesBruwer1) 9 août 2018
Riyad se justifie : les frappes dans la région de Saada visaient des lanceurs de missiles qui menaçaient une ville industrielle saoudienne. « Cette action était donc légitime », selon un communiqué. Les frappes aériennes « étaient conformes au droit international et humanitaire », indique le communiqué, qui cite le porte-parole de la coalition, le colonel Tourki al Malki.
Le communiqué accuse également les Houthis de se servir d'enfants comme boucliers humains. Abdoul Ghani Nayeb, chef du département de la Santé à Saada, a déclaré à Reuters que le bilan était de 43 morts et 61 blessés.
Suite à cette attaque, le CICR dit manquer de moyens face aux besoins énormes dans un pays en guerre depuis près de 4 ans.
Le CICR est intervenu pour soutenir l'un des hôpitaux de Saada. On soutient aussi un hôpital à Aden, au Sud, mais on soutient aussi toute une chaine d'hôpitaux et de dispensaires dans tout le Yémen, parce qu'il y a beaucoup de besoins médicaux, il y a aussi des difficultés pour la population de recevoir de l'aide.
Mirella Hodeib, porte-parole du CICR
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