Début du dialogue entre les Kurdes et Damas: le diable est dans les détails
La délégation kurde qui a engagé des négociations inédites avec le pouvoir à Damas a annoncé samedi 28 juillet la création de « comités » chargés de poursuivre les discussions en vue de mettre fin à la guerre et d’aboutir à une « décentralisation » de la Syrie.
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Avec notre correspondant à Beyrouth, Paul Khalifeh
Les Kurdes ne remettront pas les territoires qu’ils contrôlent à Hassaké, dans le Nord, et à Deir Ezzor, à l’Est, soit le quart du pays, aux forces gouvernementales. Du moins, pas dans l’immédiat.
Les discussions qui ont eu lieu ce samedi à Damas entre le pouvoir et une délégation du Conseil démocratique syrien, dominé par les Kurdes, ne sont que le début d’un long processus de négociations qui devait durer un an au moins.
Mais ce premier contact a donné quand même donné des résultats positifs. Les discussions de Damas ont abouti, ce samedi, à la création de comités conjoints pour examiner toutes les questions, politiques, militaires, sécuritaires, économiques, administratives et humanitaires.
Le but final est de mettre fin à la guerre, qui dure depuis 7 ans, et d’instaurer la décentralisation en Syrie. Un vaste programme, plus facile à dire qu’à faire, car le diable est dans les détails. Certes, le ministre syrien des Affaires étrangères, Walid Moallem, avait déclaré que l’autonomie exigée par les Kurdes était « négociable », mais entre ce que réclament les Kurdes et ce que le pouvoir central est prêt à concéder, le fossé reste profond. S’il est prêt à lâcher du lest sur les questions administratives et économiques, le régime syrien est intransigeant concernant les questions militaires et sécuritaires.
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