Syrie: dans la province de Deraa, l'EI ne rend pas les armes
En Syrie, après avoir reconquis presque totalement la province de Deraa et avoir signé des accords dits « de réconciliation » avec les groupes rebelles qui la contrôlaient, les forces de Bachar el-Assad doivent désormais éradiquer la présence jihadiste. Des combattants du groupe Etat islamique sévissent toujours dans cette région du sud-ouest de la Syrie.
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Le réduit jihadiste dans la province de Deraa fait une quinzaine de kilomètres de longueur et à peine plus en largeur. C’est à partir de cette enclave, adossée au plateau du Golan annexé par Israël, que le groupe Etat islamique mène ses attaques terroristes.
« Il y a eu des affrontements entre l’armée syrienne et Daech. L’armée syrienne a mené des bombardements aériens contre les positions jihadistes, mais malgré cela, les combattants de l’EI ont réussi à s’emparer d’une localité qui était jusque-là entre les mains des forces de l’opposition », indique Abou Zeid el-Deraoui, militant de l’opposition syrienne à Deraa.
A Deraa, l’opposition et ses combattants rebelles ont déposé les armes et signé des redditions avec le régime à la suite de deux semaines de violents bombardements. Ce cessez-le-feu a permis aux milliers de familles syriennes ayant fui les combats de rentrer chez elles, selon Abou Zeid el-Deraoui : « Quelques civils n’ont toujours pas pu retrouver leur maison, mais globalement la situation est calme. Il n’y a plus d’affrontements. Entre régime et rebelle, l’heure est à la réconciliation. »
Ces accords dits « de réconciliation » s’apparentent davantage à une capitulation des rebelles. L’opposition explique avoir accepté de déposer les armes pour mettre un terme aux combats et épargner la vie des civils. Mais les jihadistes affiliés à l’organisation Etat islamique semblent quant à eux déterminés à lutter jusqu’au bout.
Le régime syrien hisse le drapeau national à Deraa
L'armée syrienne a hissé ce jeudi 12 juillet le drapeau national dans le secteur rebelle de la ville de Deraa. Située à une centaine de kilomètres de la capitale Damas, la prise de Deraa est d'autant plus symbolique que la ville est considérée comme le «berceau» des manifestations anti-Assad de 2011. Un correspondant de l'AFP à Deraa a pu voir un convoi de policiers militaires russes et d'officiers du régime syrien, accompagnés de journalistes, entrer dans le centre de Deraa, chef-lieu de la province du même nom, pour la cérémonie.
Le pouvoir syrien a désormais repris plus de 80% de la province de Deraa. Des localités rebelles dans l'ouest attendent toujours une application de l'accord.
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