Accéder au contenu principal
Iran

Nucléaire: l'Iran décide de booster sa capacité à produire de l'uranium enrichi

L'Iran a informé l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) de sa décision d'engager le processus pour augmenter à terme sa capacité de production d'uranium enrichi, a annoncé le vice-président de la République islamique, Ali Akbar Salehi.

Reza Najafi, ambassadeur d'Iran auprès de l'Agence internationale pour l'énergie atomique, à Vienne le 4 juin 2018.
Reza Najafi, ambassadeur d'Iran auprès de l'Agence internationale pour l'énergie atomique, à Vienne le 4 juin 2018. REUTERS/Leonhard Foeger
Publicité

« Une lettre a été déposée à l'Agence hier sur le commencement de certaines activités », a confirmé M. Salehi, par ailleurs président de l'Organisation iranienne de l'énergie atomique (OIEA), cité par l'agence de presse iranienne Fars. « Si les conditions le permettent, peut-être que demain soir à Natanz, nous pourrons déclarer l'ouverture du centre de production de nouvelles centrifugeuses », a ajouté le vice-président.

L'Iran notifie ainsi aux Nations unies son souhait de prendre une série de mesures pour pouvoir augmenter à terme sa capacité d'enrichissement d'uranium: Téhéran va commencer la construction d'une usine pour la fabrication de centrifugeuses plus modernes et de gaz UF6, nécessaire pour alimenter les centrifugeuses, rapporte notre correspondant à Téhéran, Siavosh Ghazi

Cette annonce intervient après la déclaration du guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, qui a ordonné lundi aux responsables iraniens de prendre les mesures pour augmenter à terme la capacité d'enrichissement d'uranium.

L'Iran veut des assurances de la part des Européens

Le numéro un iranien a affirmé que pour l'instant, ces mesures doivent êtres prises dans le cadre de l'accord nucléaire, mais que si jamais les pays européens ne donnent pas les assurances nécessaires pour compenser économiquement la sortie des Etats-Unis et la réimpostion des sanctions américaines, l'Iran pourrait aussi quitter cet accord à son tour.

Dans le cadre de l'accord nucléaire, l'Iran doit commencer à fabriquer des centrifugeuses plus modernes en 2024 pour augmenter progressivement sa production d'uranium enrichi.

Cette déclaration intervient alors que les Etats-Unis demandent à l'Iran de cesser totalement son programme d'enrichissement d'uranium et que les Européens veulent de nouvelles limitations à partir de 2025.


■ Rapport de force

Face aux Etats-Unis, l’Iran s’inscrit désormais dans un rapport de force. La République islamique estime avoir joué le jeu, en respectant l’accord dans ses moindres détails, en réduisant sa capacité d’enrichissement et en ouvrant les portes des installations nucléaires aux inspecteurs de l’AIEA.

D'ailleurs les rapports de l’Agence internationale de l’énergie atomique le prouvent : la République islamique a bien respecté ses engagements ces dernières années. Mais puisque tout cela ne semble avoir servi à rien, le guide suprême annonce en personne le début d’une nouvelle phase : l’augmentation de la capacité d'enrichissement d'uranium.

Le porte-parole de l’agence atomique iranienne explique les propos d’Ali Khamenei : « Ce que le guide suprême a voulu dire, c'est que nous devons accélérer certains processus (...) liés à notre capacité nucléaire ». Objectif : aller plus vite en cas de besoin, autrement dit en cas de confrontation militaire. Dans son discours télévisé, le guide insiste : la sécurité de l'Iran est primordiale. Il prévient également les Européens que Téhéran ne fera aucune concession sur son programme de missiles balistiques.

à (ré)écouter : Quel avenir pour l'Iran ?

NewsletterRecevez toute l'actualité internationale directement dans votre boite mail

Suivez toute l'actualité internationale en téléchargeant l'application RFI

Partager :
Page non trouvée

Le contenu auquel vous tentez d'accéder n'existe pas ou n'est plus disponible.