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Jordanie

Jordanie: face à la contestation sociale, le pouvoir fait machine arrière

En Jordanie, de nombreux rassemblements ont eu lieu ces trois derniers jours. Les manifestants protestent contre la vie chère. Le gouvernement a prévu d'augmenter les impôts ainsi que les prix de l'essence et de l'électricité. Mais quelques jours seulement après la première grève mercredi dernier, le pouvoir a décidé de faire machine arrière et de rouvrir le dialogue. Preuve qu'il souhaite éviter à tout prix tout mouvement de contestation susceptible de déstabiliser le pays.

Des manifestants face à la police devant les bureaux du Premier ministre à Amman, le 1er juin 2018.
Des manifestants face à la police devant les bureaux du Premier ministre à Amman, le 1er juin 2018. REUTERS/Muhammad Hamed
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Avec notre correspondant à Amman, Jérôme Boruszewski

La nuit a été agitée à Amman et dans les grandes villes du pays, avec des routes bloquées, des voitures incendiées et même des coups de feu devant des commissariats. La police a dû intervenir à plusieurs reprises pour ramener le calme. Les manifestants appellent le gouvernement à démissionner.

Mercredi, des milliers de travailleurs ont fait grève pour protester contre la hausse des impôts. Le lendemain, le gouvernement annonçait une augmentation de plus de 20% des prix de l'électricité, ce qui a ravivé la colère des manifestants. Des députés ont même menacé de démissionner.

La peur de la déstabilisation

Très vite, le pouvoir a senti le mouvement de contestation prendre de l'ampleur. Il a immédiatement changé de stratégie. Vendredi 1er juin, le roi Abdallah a ordonné le report de l'augmentation des prix de l'électricité. Le gouvernement envisage maintenant la reprise du dialogue et le Premier ministre doit rencontrer les syndicats ce samedi.

Ces revirements rapides traduisent une extrême prudence du pouvoir, qui veut éviter de perdre la main dans cette crise. La Jordanie est un des rares pays stables au Moyen-Orient. Le pouvoir cherche donc à contenir la contestation au plus vite afin qu'elle ne profite pas aux forces d'opposition, en particulier au parti islamiste proche des Frères musulmans.

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