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Egypte / Territoires palestiniens

Bande de Gaza: l'Egypte rouvre le terminal de Rafah à l'occasion du ramadan

Le président égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, a annoncé jeudi 17 mai 2018 la réouverture par décret, pour un mois à l'occasion du ramadan, du point de passage de Rafah, seule ouverture de la bande de Gaza sur le monde qui ne soit pas contrôlée par Israël. Depuis la prise de pouvoir du Hamas à Gaza en 2007, le terminal n'est que sporadiquement ouvert sur quelques jours. La dernière fois qu'il a été ouvert pour une période de trois semaines, c'était en 2013.

Le terminal frontalier de Rafah, entre la bande de Gaza et l'Egypte, le 13 mai 2018.
Le terminal frontalier de Rafah, entre la bande de Gaza et l'Egypte, le 13 mai 2018. REUTERS/Ibraheem Abu Mustafa
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« Alléger le fardeau des frères de la bande de Gaza » à l'occasion du ramadan. Telle est la justification de l'ouverture du terminal frontalier de Rafah, annoncée jeudi 17 mai 2018 en soirée par le président égyptien sur les réseaux sociaux.

Après les manifestations de lundi, durant lesquelles environ 60 Palestiniens ont été tués par l'armée israélienne à la barrière entre Israël et la bande de Gaza, le poste de passage séparant l'Egypte de l'enclave restera ouverte un mois.

La mort de ces dizaines de Palestiniens, et les centaines de blessés, dans leur tentative de franchir la frontière avec Israël, a suscité un grand élan de sympathie populaire en Egypte, rappelle notre correspondant au Caire, Alexandre Buccianti.

Alors qu'à Gaza, environ 2 millions d'habitants sont soumis au blocus israélien depuis plus de dix ans, le terminal de Rafah est la seule ouverture de l'enclave sur l'extérieur qui ne soit pas contrôlée par l'Etat d'Israël.

Or, ce terminal frontalier a été largement fermé ces dernières années, Le Caire invoquant des menaces pour la sécurité de l'Egypte, un pays qui entretient des relations compliquées avec le mouvement islamiste palestinien Hamas.

Pour rappel, le Hamas, qui contrôle la bande de Gaza depuis 2007, est issu des Frères musulmans, interdits en Egypte. Et le prédécesseur déchu du président Sissi, Mohamed Morsi, était lui-même issu de la confrérie.

L'Egypte, seul pays avec la Jordanie doté d'un traité de paix avec Israël

Ce vendredi 18 mai, une réunion est prévue à Istanbul entre les dirigeants de l'Organisation de la coopération islamique (OCI), qui souhaitent faire condamner l'Etat hébreu après la bain de sang de lundi.

Mercredi, Abdel Fattah al-Sissi avait assuré être « en contact » avec Israéliens et Palestiniens pour que cesse « l'effusion de sang ». L'Egypte est, avec la Jordanie, le seul pays arabe à avoir conclu un traité de paix avec Israël.

La ville du Caire a également reçu, jeudi en session extraordinaire à la demande de l'Arabie saoudite, les chefs de la diplomatie des pays arabes, qui ont réclamé une enquête internationale sur les « crimes » israéliens.

Enfin, Le Caire est impliqué dans les pourparlers censés aboutir à la réconciliation inter-palestinienne, entre le Hamas qui dirige l'enclave de Gaza sous blocus et le Fatah au pouvoir en Cisjordanie occupée.

Cette tentative de médiation a capoté, mais elle a permis au Caire et au Hamas de parvenir à un accord sur l’arrêt de tout soutien de Gaza au groupe Etat islamique du Sinaï, où l’armée égyptienne mène une opération militaire depuis trois mois.

→ Écouter sur RFI : Israël-Palestine, une terre deux fois promise

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